Dominica News Online –
Dans une interview accordée à Dominica News Online (DNO) mercredi, le secrétaire général du Syndicat du service public de la Dominique (DPSU), Thomas Letang, a révélé que le syndicat envisage une action en justice contre la Public Works Corporation (PWC) pour le non-paiement des cotisations de sécurité sociale au nom des employés de l’entreprise.
Letang a déclaré que les employés de la corporation ont signalé que leurs cotisations de sécurité sociale n’ont pas été versées depuis janvier 2024. Il a qualifié cette situation de « grave et déchirante ».
« En ce moment même, j’ai été informé par les employés de la Public Works Corporation que les cotisations de sécurité sociale n’ont pas été versées en leur nom depuis janvier », a-t-il révélé. Il a poursuivi : « Je voyage cette semaine, et dès mon retour en Dominique, je souhaite contacter des avocats pour explorer la possibilité que le personnel s’unisse afin de déposer une plainte pour obliger la corporation à payer les cotisations de sécurité sociale dues aux employés. »
Selon Letang, « en fin de compte, si les cotisations ne sont pas versées pour le personnel, cela a des implications importantes ». Il a ajouté : « Imaginez un employé du secteur privé qui ne verse pas de cotisations de sécurité sociale ; cette personne pourrait même être poursuivie en justice. »
Letang a souligné que la corporation est une entité statutaire, détenue par l’État, et qu’elle ne remplit pas son obligation de verser les cotisations de sécurité sociale. Il a réitéré que durant son absence, il souhaite que les employés se mobilisent « afin que, lorsque nous déciderons d’agir, ce soit efficace ». Il a encouragé les employés concernés à prendre des mesures collectives.
« Nous leur avons expliqué que si nous avons des difficultés et que nous agissons ensemble, alors rien ne pourra arriver à un individu en particulier… » a-t-il affirmé. « Si nous sommes unis et solidaires, nous pouvons finalement réussir. »
Par ailleurs, Letang a indiqué qu’une réunion a eu lieu le mardi 12 novembre 2024 avec le personnel de la PWC pour discuter des problèmes auxquels ils font face. « C’était une réunion très productive, car je les ai encouragés à réfléchir à leur situation actuelle et aux défis auxquels ils sont confrontés. Après cette réflexion, nous devons comprendre qu’ils doivent rester unis, quelles que soient les décisions ou les actions que nous décidons de prendre », a-t-il expliqué.
Le syndicat continue d’exprimer ses préoccupations concernant les retards de paiement aux employés de la PWC. « Nous restons inquiets du fait que des employés travaillent mais ne sont pas payés à temps. Ils ont des dettes envers les banques, subissent des pénalités pour retards de paiement et risquent de voir leurs services coupés, ce qui cause des désagréments importants pour eux et leurs familles », a souligné Letang.
Il a également mentionné que certains travailleurs endettés se retrouvent en difficulté. « Par exemple, certains employés endettés peuvent être tentés de chercher des solutions alternatives en cas d’approche. Cette situation cause un grand embarras pour eux », a-t-il noté.
De plus, il a indiqué que plusieurs options avaient été présentées à la direction de la PWC pour résoudre ces problèmes. « L’un des aspects les plus douloureux est que nous avons proposé à la direction diverses options, y compris la reconnaissance du fait que les employés ne peuvent pas payer leurs factures, que leurs services publics sont coupés et que leur cote de crédit se détériore. Tout cela conduit à de l’embarras et des désagréments dus aux paiements tardifs », a commenté Letang. « Nous avons suggéré que les employés viennent au syndicat, présentent leurs factures, y compris les factures d’électricité et d’eau, et tout autre engagement mensuel. Le syndicat pourrait alors leur fournir un prêt, qu’ils rembourseraient dès réception de leurs salaires. »
Letang a réitéré que la situation avec la direction a atteint un point où les employés de la corporation doivent agir. « Les employés, avec le syndicat, ont fait preuve d’une patience considérable au fil des ans », a-t-il déclaré. « Nous avons négocié pour l’assurance et d’autres avantages qui n’ont pas encore été mis en œuvre. Bien que nous comprenions la situation, il est maintenant temps de dire : cela suffit. »