Dans un monde où l’on débat du droit de mourir pendant que la guerre, le suicide et les meurtres se banalisent, Maurice Laouchez nous interpelle sur une question fondamentale :
La vie humaine doit-elle rester la valeur suprême ?
De Fort-de-France à Gaza, en passant par les hémicycles de l’Assemblée nationale, il nous invite à réfléchir au type de société que nous voulons construire — une société du “zéro” ou de “l’infini”.
LA SAUVEGARDE DE LA VIE, VALEUR SUPRÊME.
Donner la vie; donner la mort, se donner la mort: ces sujets sont d’une actualité brûlante.
Le déclin de la natalité, du désir de donner la vie, est devenu une préoccupation majeure.
Il est question de faire entrer au Panthéon Me Badinter, brillant militant de la suppression de la peine de mort.
Deux projets de loi sont encore en discussion à l’Assemblée Nationale sur l’élargissement des conditions dans lesquelles la mort peut être administrée, et sur les soins palliatifs, malgré l’existence de lois permettent de faire face à la quasi-totalité des situations.
Le taux de suicides identifiés est à la baisse, mais, en Martinique comme ailleurs, les suicidés sont à 80% des hommes, même si les tentatives de suicide concernent majoritairement les femmes.
Dans les rues de Fort-de-France, de jeunes hommes tuent d’autres jeunes hommes à l’aide d’armes de guerre redoutables.
Sont libérés progressivement des prisons françaises des hommes et des femmes ayant fait la guerre au Moyen-Orient, qui y ont été parfois condamnés à mort, et qui ne cachent pas leur intention de recommencer à tuer dès qu’ils en auront l’occasion.
A Gaza, le gouvernement israélien continue à perpétrer un génocide que ne dénoncent guère ni les bonnes consciences habituelles, ni nos gouvernants.
Au milieu de tous ces drames, chacun se détermine en fonction de ses propres valeurs et de son propre vécu.
Le médecin, qui a prêté le serment d’Hippocrate, serment de toujours privilégier la vie, et tout le corps médical doivent être écoutés en priorité.
Mais chacun d’entre nous a pu assister aux derniers moments de quelqu’un d’aimé, parfois dans la douleur, malgré le soulagement lié aux progrès de la sédation.
Comment faire, quoi penser, quoi dire?
La réponse la meilleure a été donnée dans le titre du livre d’Arthur Koestler, « Le zéro ou l’infini ? »
La vie humaine peut-elle parfois être considérés comme ZERO, ou est-elle la valeur suprême, indépassable, à privilégier en toutes circonstances, seul principe barrière à de redoutables abus?
A partir de la réponse que chacun d’entre nous donne à cette question, surgit le type de société que nous voulons bâtir.
MANMAY AN NOU GADÉ DOUVAN!
