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    Le monde d’après Covid 19, à la Martinique.

    septembre 1, 2020Mise à jourseptembre 30, 2020Aucun commentaire
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    Chronique de Jose NOSEL

                     

                         Le monde d’après Covid 19, à la Martinique 

                                       I- Vers la souveraineté alimentaire ?

                   

                                    Nous pouvons faire comme si, ici chez nous, à la Martinique, le monde d’après Covid 19 ne devrait, en rien, changer. D’autant que, on le voit bien, certains sont tellement pressés de retrouver le monde d’avant, qu’ils en oublient que nous n’en avons pas encore fini avec l’impact de ce virus. Ce Coronavirus qui a stoppé, puis déréglé, la vie pendant plusieurs semaines, et a semé chez nous tous, cette peur, désormais cultivée, avec la pratique des gestes barrières, la distanciation, et les masques. Ce n’est, cependant, pas un reproche que je ferai, en tout cas, à un artisan, un commerçant, ou un salarié qui, avant,gagnaient leurs vies et celles de leurs familles par un travail ; lequel, pour beaucoupaujourd’hui reste désormais menacé ; malgré les aides et accompagnements mis en place par les autorités publiques. Mais peut-on revenir à la situation d’avant Covid, et reprendre nosmodes de vie de Martiniquais ?

    Franchir une nouvelle étape de prise en main des affaires de la Martinique par des Martiniquais.

           Je partage la pensée de beaucoup d’entre nous, selon laquelle, il serait, en effet, plutôt raisonnable de se faire à l’idée que le monde d’après Covid 19 ne sera plus celui d’avant. Les Martiniquais devraient, dés lors, selon moi, mettre tout en œuvre, dans cet après Covid 19pour sortir de la situation confortable d’hétéronomie excessive, dans laquelle ils sont depuis si longtemps. Ils y ont été plongés, malgré eux, avec la colonisation, dès les illusions de 1848.Cette situation d’hétéronomie a été aggravée d’année en année depuis la départementalisation de 1948, et sans que la décentralisation de 1982 ait permis d’avancer de manière significative, vers la sortie de cette situation. Faudra-t-il, un jour, déboulonner la statue de ce statut d’hétéronomie ? D’autant que des Martiniquais croient y être  de leur plein gré. On peut proposer de sortir de cette situation par des démarches concrètes, pragmatiques et pratiques d’autonomie individuelle et collective. Pourquoi ne pas réhabiliter, ces idées, déjà largement répandues, mais qui gardent encore leurs connotations taboues, théoriques, ou idéologiques, alors que les Martiniquais commencent à mieux connaitre les formidables potentialités de leur pays sur ces idées : je veux parler de la souveraineté alimentaire, de la souveraineté énergétique et de la souveraineté sanitaire. Tels devraient être, selon moi, nos thèmes de réflexions, et d’actions prioritaires de l’après Covid 19.

                   Le mot souveraineté pourra effrayer certains, Ce n’est pourtant  pas un gros mot.

    Nous ne parlons pas de souveraineté, en tant que pouvoir suprême reconnu à un Etat, dans l’ordre interne et externe. Très peu d’Etat d’ailleurs l’exerce vraiment aujourd’hui, en raison de contraintes économiques et géopolitiques. Nous restons dans les dispositions de l’article 3 de la Constitution : «  La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.

    Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. » Mais il faudra bien que par la loi votée par nos représentants, ou par voie référendaire, les acteurs économiques et les politiques publiques puissent être orientées vers ces voies pratiques de souveraineté sur un territoire comme le nôtre ; principe de différenciation oblige.

                         Prenons ici l’exemple de la souveraineté alimentaire. Nous avions abordé la question, dans un texte de 2008, publié, page 168, dans le tome 3 de notre ouvrage de« Chroniques d’écologie politique », éditions Société des écrivains, 2011, 320 pages

             Voici ce que nous disions, il y a 12 ans : (les titres en gras ont été introduits pour mieux comprendre la présente publication)

    Quand le Ministre Michel Barnier proposait aux Martiniquais de s’orienter vers la souveraineté alimentaire.

             

              «  Chacun a entendu ou lu les propos de M. Michel Barnier, le Ministre de l’agriculture et de la pèche, en visite ici à la Martinique : il nous propose de nous orienter, désormais, à la Martinique, vers la « souveraineté alimentaire ».

              Voici donc un nouveau concept, la souveraineté alimentaire, qui devrait faire une entrée remarquée, ici chez nous, dans le glossaire des expressions à la mode, glossaire déjà passablement fourni.

            C’est vrai, vous me direz, on vous avait déjà demandé de vous mobiliser pour l’urgence écologique, pour l’efficacité énergétique, pour le développement durable, pour la préservation et la valorisation de la biodiversité, contre le réchauffement climatique, pour le développement endogène, pour le tourisme durable, etc etc..

              Qu’est-ce donc, que cette souveraineté alimentaire pour laquelle, l’homme d’Etat de la France d’outre-Atlantique vient vous dire de vous mobiliser ?

                 Attention, la souveraineté alimentaire ne se confond pas avec la sécurité alimentaire, pas plus qu’avec l’autonomie alimentaire.

           Autonomie, Sécurité et souveraineté alimentaire

    L’autonomie alimentaire, d’un territoire, signifierait que ce territoire serait à même de produire lui-même tout ce qui serait nécessaire pour nourrir la population de ce territoire ; C’est un cas de figure quasiment disparu dans le monde d’aujourd’hui.

            La sécurité alimentaire, c’est encore une autre notion : Telle qu’elle est envisagée par l’ONU et la FAO, la sécurité alimentaire fait référence à la disponibilité, par tous moyens (production, importation, stockage, etc.) et à l’accès, fiable et sécurisé( en termes de pouvoir d’achat, d’infrastructures, etc.) à une nourriture suffisante en quantité et en qualité pour que la population d’un territoire puisse se nourrir. A noter qu’il n’y a pas de sécurité alimentaire, sans sécurité sanitaire des aliments ; Question à laquelle nous sommes confrontés, en raison de la pollution chimique dont une partie des sols du pays est infestée ; question dont s’occupe, en principe, pour nous, précisément, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments(l’AFSSA), et l’Institut National de Veille Sanitaire(l’INVS)

             Venons-en alors à la souveraineté alimentaire vers laquelle le Ministre Barnier veut nous orienter

                        Si ce concept de souveraineté alimentaire serait né au cours du Sommet mondial de l’alimentation organisé par la FAO en 1996 à Rome ;  ce sont incontestablement  les Alter mondialistes qui ont promotionné ce concept dans les Forums sociaux mondiaux depuis Porto Allègre.

                     Aller vers la souveraineté alimentaire, c’est mettre en place des politiques agricoles les plus appropriées, pour produire des biens agricoles par les agriculteurs d’un territoire et destinés en priorité à nourrir les habitants de ce territoire

    La souveraineté alimentaire préconise donc une agriculture de proximité, pour les marchés locaux ou régionaux, fondée sur les cultures vivrières et des productions agricole à petite échelle, pour dégager, la meilleure efficacité économique sociale et environnementale. On comprend dès lors que les tenants de la souveraineté alimentaire qui veulent en faire un droit international, soient pour l’agriculture biologique et contre les cultures transgéniques ; qu’ils soient pour le commerce équitable et contre les accords de libre-échange de l’OMC

              Souveraineté alimentaire implique diversifications

         

           Une politique de souveraineté alimentaire est donc comme le propose le ministre une politique de diversification des productions agricoles.

    Le défi à relever relève d’une quasi-impossibilité, compte tenu des échecs d’une certaine forme de diversification dans le pays par le passé ; mais aussi et surtout compte tenu de l’évolution culturelle de notre pays. Faut-il déduire de certains échecs de diversifications (lime, citons, avocats, ananas) que cette orientation est condamnée, Certainement non ; mais méfions-nous du poids de l’histoire. De nouvelles diversifications dans le cadre d’une démarche de souveraineté alimentaire signifieraient, s’adresser au marché local et aux consommateurs locaux. Et c’est ici que l’on se heurte à la question de l’évolution culturelle.

         Des Martiniquais qui s’orientent vers les produits du terroir Martiniquais ?

    D’abord se sont les consommateurs qui devraient être accompagnés par une puissante action de communication et de marketing pour les convaincre de s’orienter de préférence vers les productions à base de ressources locales. Ce n’est pas gagné d’avance

       Des élus Martiniquais qui font de la souveraineté alimentaire une priorité des politiques publiques ?

         

            Mais auparavant ce sont les décideurs et acteurs du développement qui devraient se convaincre de ce changement d’orientation vers la souveraineté alimentaire, et réorienter , en conséquence leurs politiques de concours publics au développement.

    Les dispositifs ne seraient pas faits pour, dites-vous ? N’est-ce pas plutôt que nous manquons d’audace ? Faut voir !!, Nous sommes bien en passe, de réussir ce pôle d’excellence rurale en horticulture, trouvant là une 1ère réutilisation des terres infestées de chlordécone ;une valeur sure d’exportation avec les fleurs ; et une contribution significative à l’image du pays ; alors pourquoi pas d’autre pôles d’excellence rurale sur les terres non contaminées pour des productions agricoles consommables, nous mettant sur les voies de la souveraineté alimentaire. »

                   Je n’ai donc changer en rien le texte original de cette chronique de 2008, que vous retrouverez, tel quel, dans l’ouvrage cité plus haut.

    Nous aborderons la question de la souveraineté énergétique dans un prochain article, avant de clore cette série avec la souveraineté sanitaire, un domaine où nous avons aux Antilles, des atouts souvent insoupçonnés, et des tabous à faire tomber.

                                                                    Fort de France 15/08/2020

                                                  José Nosel       nosel.jose@wanadoo.fr

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