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Le Dr Ralph Gonzalves, Premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, a publiquement dénoncé la décision d’allouer 22 millions de dollars des Caraïbes orientales (EC$) à la construction d’une résidence officielle pour Timothy Antonine, gouverneur de la Banque centrale des Caraïbes orientales (ECCB).
Sa condamnation intervient alors que de nombreux citoyens de la région traversent de graves difficultés économiques.
Dans une lettre adressée au Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, Gaston Browne, actuel président du Conseil monétaire de l’Union monétaire des Caraïbes orientales (ECCU), Gonzalves a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme un « scandale absolu ».
Le Premier ministre a souligné que le poids financier d’une telle dépense somptueuse repose sur les épaules des citoyens pauvres et de la classe ouvrière de la région.
« Les Lévites et mandarins non élus sont devenus complètement fous ! », a déclaré Gonzalves, exprimant son choc et sa colère face au moment choisi pour cette décision. Il a pointé du doigt le fait que, tandis que de nombreux citoyens souffrent de la hausse des prix alimentaires et de la pauvreté croissante, des ressources sont consacrées à la construction d’un luxueux manoir de 10 000 pieds carrés.
Les propos de Gonzalves font écho aux préoccupations grandissantes concernant les priorités financières de l’ECCB, en particulier à un moment où les pays membres de l’Union monétaire des Caraïbes orientales (ECCU) font face à d’importants défis économiques.
L’appel du Premier ministre à plus de responsabilité soulève des questions sur les priorités de l’ECCB et la gestion de ses dirigeants.
Alors que la situation évolue, il reste à voir comment le Conseil monétaire de l’ECCU réagira à l’indignation croissante du public et si des mesures seront prises pour répondre aux difficultés économiques pressantes des citoyens de la région. Le débat sur les choix budgétaires de l’ECCB est susceptible de se poursuivre, alimenté par le sentiment d’injustice croissant parmi la population en difficulté.