Jeudi 12 décembre, plus de 200 personnes se sont réunies dans les jardins de l’Appaloosa pour la troisième édition de la cérémonie Yo Fe’Y, désormais rebaptisée Prix Éric Mongérand en hommage à son cofondateur récemment disparu. Éric Mongérand que nous avons bien connu et que nous regrettons.
Nous saluons ici sa mémoire et son engagement.
Une reconnaissance méritée
Six trophées en verre soufflé, réalisés par l’artiste Robert Manscour, ont été remis à des lauréats aux parcours inspirants : Stévy Amant, Samuel Godard, Magali Cléry, Patrick Baucelin, Léon Tisgra et la Maison du Bèlè. Cette dernière a également offert une démonstration vibrante de cet art traditionnel martiniquais.
Des parcours exemplaires
Chaque année, les organisateurs sillonnent l’île à la recherche de Martiniquais dont les initiatives font briller le territoire. Cette édition a récompensé notamment Magali Cléry, qui a surmonté la crise de 2009 en lançant la première production de fromage de chèvre en Martinique, et un jeune boucher innovant, transformant la viande locale avec des découpes originales.
Le prix ne distingue pas uniquement les jeunes entrepreneurs. En 2022, la Comia, première entreprise de transformation agroalimentaire de la Martinique, a été honorée. Fondée il y a 45 ans par Marcel Osenat et Alex Bilas, elle est aujourd’hui dirigée par leurs enfants.
Une célébration culturelle
Chaque édition met en lumière un pan du patrimoine culturel martiniquais. Après la biguine et le carnaval, le bèlè a été célébré cette année avec ses différentes variantes régionales. « Cette reconnaissance du patrimoine culturel accompagne notre volonté de transmission et d’enracinement dans notre histoire », souligne Catherine Conconne.
Une ambition pérenne
Au-delà de la cérémonie, le Prix Éric Mongérand vise à transmettre un message fort : fierté, confiance en soi et encouragement à entreprendre. « Il s’agit de nos légions d’honneur à nous », confie Catherine Conconne, qui insiste sur l’importance de rendre hommage aux talents locaux.
La pérennisation de l’événement est déjà assurée, avec un budget annuel de 5 000 à 6 000 euros financé par les cotisations du parti. « Si nous avions plus de moyens, nous aurions rempli l’Atrium », plaisante-t-elle, tout en réaffirmant son amour pour la Martinique : « Bienvenue dans le plus beau pays du monde. Aimer ce pays, c’est le protéger et le valoriser. »