Lettre de la DAJ.
Olivia Grégoire
Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable
Il ne sera pas question de fondre l’un dans l’autre ou de prétendre que l’un doit prendre le pas sur l’autre. Il est ici question de pollinisation : l’ESS, par les valeurs qu’elle incarne, porte les germes du modèle d’économie responsable auquel nos sociétés aspirent désormais. Favoriser cette transmission des valeurs, au-delà de la seule économie de la valeur, c’est l’ambition que je porte au sein de ce nouveau secrétariat d’Etat.
D’abord en rappelant que les structures de l’économie sociale et solidaire sont certes des entreprises à part mais qu’elles sont aussi des entreprises à part entière. A ce titre, le ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance a vocation à les accompagner pleinement, en particulier dans cette période où les acteurs économiques doivent être soutenus par tous les moyens et que le Gouvernement leur a ouvert une série de dispositifs d’urgence.
Ensuite, en valorisant toutes les entreprises responsables qui, sans être sociales ou solidaires par nature, le sont par la finalité des actions qu’elles entreprennent. Au-delà des cinq grandes familles de l’ESS, il existe une multitude d’entreprises qui travaillent pour le bien commun, social ou environnemental. Ces entreprises ont commencé à s’emparer des outils de la loi Pacte, de la raison d’être à la fondation d’actionnaires en passant par la société à mission.
L’Etat veut aussi accompagner les structures de l’ESS qui s’engagent directement dans la lutte contre les problèmes sociaux et environnementaux. C’est l’objectif des contrats à impact, une innovation juridique que j’ai pu relancer très rapidement grâce au précieux concours des services de Bercy, à commencer par la DAJ. L’enjeu de ces contrats à impact, c’est en effet de renouveler l’approche de nos politiques publiques mais aussi de multiplier les collaborations entre le public, le privé et la société civile : en faisant confiance à des porteurs de projet, souvent des associations, qui ont un projet écologiquement ou socialement utile et en se portant garant du financeur privé qu’il remboursera si le projet atteint des objectifs fixés en amont, l’État se fait le partenaire de confiance des deux parties. Il agit en ce sens en responsabilité, cette responsabilité même qu’il a pour ambition d’insuffler aux acteurs économiques.
Profondément interministériel, le secrétariat d’Etat à l’économie sociale, solidaire et responsable place son action au cœur même de Bercy : un ministère à la croisée des ministères qui doit pouvoir compter sur des relais à travers tous les territoires et toutes les administrations, parce que la transition est nécessairement l’affaire de tous.