Dissidence Outre-Mer :
* Dès 1940, des habitants des Antilles et de la Guyane ont rejoint les rangs des Forces Françaises Libres (FFL), souvent en opposition aux autorités vichystes restées fidèles au Maréchal Pétain.
* La dissidence s’est manifestée par des désertions de marins et de militaires refusant l’armistice, ainsi que par des ralliements progressifs des territoires d’outre-mer à la France Libre, comme ce fut le cas pour les Antilles en 1943.
* Des volontaires antillais et guyanais ont ensuite combattu au sein des FFL.
Participation des Africains :
* Un grand nombre d’Africains, notamment des tirailleurs sénégalais, mais aussi des soldats venant d’autres colonies d’Afrique du Nord (Algériens, Marocains) et d’Afrique occidentale et équatoriale, ont été mobilisés dans l’armée française avant et pendant la guerre.
* Ces troupes coloniales ont participé à la campagne de France en 1940 et, pour ceux qui ont pu rejoindre les FFL ou qui ont été libérés des camps de prisonniers, ils ont intégré les rangs de la Résistance intérieure.
* Ils ont joué un rôle crucial dans la libération du territoire français, notamment lors du débarquement de Provence en août 1944, où l'”armée d’Afrique” commandée par le général de Lattre de Tassigny, composée en grande partie de soldats africains, a libéré Toulon et Marseille.
* Ces soldats ont ensuite continué à combattre en remontant la vallée du Rhône et en participant à la libération de l’Alsace.
Points importants à considérer :
Le “blanchiment des troupes coloniales” a été le retrait progressif des soldats africains des premières lignes à la fin de la guerre, souvent avant la libération complète du territoire, pour des raisons diverses (équipement, logistique, mais surtout des considérations politiques et raciales).
* Malgré leur contribution essentielle, les soldats coloniaux ont parfois été victimes d’injustices et d’un manque de reconnaissance à la fin de la guerre, comme en témoigne le massacre
de Thiaroye au Sénégal en décembre 1944.
En résumé, les forces de la dissidence ultramarine et les soldats africains ont apporté une contribution significative et souvent méconnue à la libération de la France, combattant avec courage et détermination pour la liberté du territoire.
Ils n’ont pas été récompensés à leur juste valeur.