L’économiste, Jean-Marie NOLL nous a fait parvenir une tribune, don ci-dessous, les idées essentielles :
En Guadeloupe, l’inquiétude grandit face à un avenir incertain, marqué par un ralentissement économique et une crise de la santé mentale. La consommation baisse, le secteur du BTP s’essouffle, et le commerce souffre de la perte de pouvoir d’achat. Si le tourisme résiste encore, les tensions sociales et les difficultés d’approvisionnement pèsent sur l’attractivité de l’île. La précarité s’étend désormais à des populations autrefois épargnées, touchant de plus en plus de jeunes, de familles monoparentales et de travailleurs modestes.
Cette fragilisation économique s’accompagne d’une explosion des troubles psychiques : burn-out, anxiété et dépression deviennent courants, notamment chez les jeunes actifs. Près de la moitié des travailleurs seraient en détresse psychologique, et les arrêts maladie pour raisons mentales coûtent de plus en plus cher à la société. L’automatisation et la transformation du monde du travail accentuent l’angoisse du déclassement.
Face à cette spirale, le rapport appelle à une reconnaissance politique de l’enjeu et à faire de la santé mentale une priorité nationale. Car au-delà des chiffres économiques, c’est la cohésion sociale et la capacité collective à faire face à la détresse qui détermineront l’avenir de la Guadeloupe.