Une tribune de Livie Pierre-Charles sur la Collectivité territoriale de Martinique (CTM2015) et le résumé d’une Itw accordée par l’historien Armand Nicolas à son journal Justice, à propos de  la parution de “Voukoum Li Sid Matinik”

 

 

 

 

 

 

Livie PIERRE-CHARLES

Une singulière opération « d’embrumage »
Où est donc la volonté des citoyens ?

“Dans quelques semaines, les Martiniquais auront à choisir l’équipe appelée à présider aux destinées de la Martinique par l’intermédiaire de la Collectivité Territoriale de la Martinique.
Mais qu’est-ce donc que cette CTM ? Quelle en est la genèse ? Quelles en seront les modalités de fonctionnement ?
Le politologue Justin DANIEL, s’est employé, depuis de longs mois déjà, à apporter des réponses aux légitimes inquiétudes des citoyens, tout cela à partir de la loi fondatrice du 27 juillet 2011.
Rappelons que cette loi a été portée sur les fonds baptismaux par deux de nos parlementaires (dont on connaît les appartenances politiques). Claude LISE et Alfred MARIE-JEANNE ; celui-ci le rappelle dans le quotidien France-Antilles, édition du 15 août dernier.
Cette loi a été inspirée par le désir de tout un chacun (classe politique et citoyens) d’assurer la fusion de nos deux collectivités essentielles, le département et la Région, dans un souci d’économie et de simplification administratives pour « éviter les doublons ».
Cette option de la fusion a été prise par la Guyane qui conserve intacte l’identité des deux collectivités essentielles. Cette formule de la fusion existe déjà sur le territoire national au niveau de PARIS qui est à la fois une commune et un département, ces deux collectivités étant gérées par une assemblée unique appelée le Conseil de Paris. Donc ici, il importe de faire la différence entre Collectivité et Assemblée, celle-ci n’étant qu’un instrument de gouvernance.
Mais quand, après toutes les explications du politologue cité plus haut, la curiosité légitime des citoyens se porte sur le libellé du texte de loi, grande est la surprise de constater que le cas Guyanais – bien sécurisé par la fusion – n’est absolument pas comparable à celui de la Martinique plus orientée vers une collectivité nouvelle non identifiée.
A cet instant, on peut parler de rupture historique car, …” –Voir le dernier Antilla (vendredi 1er oct. 2015)

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Armand Nicolas inquiet…

L’historien martiniquais vient de publier pour le 145 ème anniversaire de l’Insurrection du Sud une nouvelle édition de son ouvrage “L’insurrection du Sud de la Martinique” qui  comporte le texte de 1970 écrit en créole. « Voukoum lisid Matinik ». « Nous devons prendre conscience », confie l’auteur au journal Justice n° 38 du 17 septembre 2015, « que la colonisation a été du  démolisseur, et l’esclavage par l’assimilation a forgé un martiniquais, en une sorte de copie de l’occidental, de l’européen. Aujourd’hui nous subissons, sournoisement, un nouvel assaut, tous azimuts, de l’assimilationnisme. Il suffit de regarder la télé et d’écouter la radio pour s’en rendre compte. Nous sommes victimes d’un véritable « génocide par substitution », le poids de l’Européen s’appesantit de plus en plus, notamment dans le domaine culturel, idéologique. »[«Voukoum lisid Matinik» est vendu dans les librairies et aux éditions Justice (angle des rues E. Zola et A. Aliker), et Necessité – 179 chemin Ste Croix Vert- Pré Le Robert-Tél 0696328251]

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