La préfecture du Pas-de-Calais a confirmé cette semaine la déchéance de Marine Le Pen de son mandat de conseillère départementale, suite à sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Cette décision fait suite à sa condamnation le 31 mars 2025 pour détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Front national.
Le jugement du tribunal correctionnel de Paris a reconnu Marine Le Pen coupable d’avoir orchestré un système visant à rémunérer des salariés du parti avec des fonds du Parlement européen entre 2004 et 2016. Elle a été condamnée à quatre ans d’emprisonnement, dont deux ans ferme aménagés sous bracelet électronique, ainsi qu’à une amende de 100 000 euros.
Malgré cette condamnation, Marine Le Pen conserve son mandat de députée du Pas-de-Calais, conformément à la jurisprudence du Conseil constitutionnel qui protège les parlementaires d’une déchéance immédiate en cas de condamnation non définitive. Cependant, elle ne pourra pas se représenter si des élections législatives anticipées sont convoquées avant la fin de la législature actuelle.
Marine Le Pen a annoncé son intention de faire appel de cette condamnation. La cour d’appel de Paris a indiqué que l’examen du dossier devrait permettre de rendre une décision à l’été 2026, soit avant l’élection présidentielle de 2027.
Cette affaire a suscité de vives réactions dans le paysage politique français et européen, certains dénonçant une décision politique, tandis que d’autres y voient une application stricte de la loi pour garantir la probité de la vie publique.