Loup Espargilière, dans un éditorial du site Vert analyse les éléments saillants révélant un tournant saisissant dans le paysage politique des figures emblématiques de la technologie. L’éditorialiste examine avec acuité les rapprochements des leaders technologiques tels qu’Elon Musk, Mark Zuckerberg et Jeff Bezos vers des courants politiques conservateurs. Ce phénomène se manifeste notamment par un soutien, tant indirect qu’explicite, au retour de Donald Trump sur la scène politique.
Le texte met également en lumière le basculement stratégique de ces géants du secteur des réseaux sociaux qui abandonnent leurs positions progressistes pour embrasser des idéologies diamétralement opposées. Ainsi, les engagements antérieurs concernant la désinformation, la modération de contenu et l’inclusion s’effritent au profit de nouvelles postures controversées. Les actions récentes de ces personnalités sont dépeintes à travers des faits frappants, notamment les invectives de Musk à l’encontre du chancelier allemand Olaf Scholz, l’abandon du fact-checking par Meta, ainsi que la censure d’une caricature au Washington Post, illustrant une dérive inquiétante dans les discours.
Loup Espargilière souligne que ces décisions ne se limitent pas aux frontières américaines, mais résonnent au niveau mondial, affectant des pays tels que l’Allemagne et le Royaume-Uni. De cette manière, les débats publics et la démocratie dans ces nations sont également influencés par ces choix de leaders technologiques. En outre, le texte questionne, de manière implicite, l’impact des milliardaires sur les institutions démocratiques. La concentration du pouvoir entre leurs mains soulève des interrogations sur les conflits d’intérêts et la manière dont ces relations avec les gouvernements peuvent fragiliser les principes démocratiques.
Dans l’ensemble, il est mis en évidence des actions notables de ces figures incontournables de la tech, illustrant un virage conservateur, sinon réactionnaire indéniable sous l’influence grandissante de Donald Trump. Elon Musk, avec des insultes éhontées dirigées contre le chancelier allemand Olaf Scholz, témoigne de son soutien à l’AFD – une formation d’extrême droite. Il n’hésite pas à accuser sans fondement le Premier ministre britannique Keir Starmer de complicité dans des crimes pédocriminels, exigeant même sa mise en détention.
Mark Zuckerberg, quant à lui, a éliminé le fact-checking sur Meta, délocalisant la modération au Texas et abandonnant les politiques d’inclusion au profit d’un climat permissif envers des discours haineux. Jeff Bezos, par le biais du Washington Post, marquera une rupture en se détournant des démocrates, allant jusqu’à censurer une caricature dévalorisante qui a entraîné la démission d’une célèbre dessinatrice. Dans un acte de soutien manifeste, Bezos, Altman et Zuckerberg ont décidé d’allouer des fonds à l’investiture de Trump, signalant ainsi une participation à son retour au pouvoir.
Ces événements exacerbent une rupture d’avec l’image progressiste qui, par le passé, était indissociable de la Silicon Valley ; cette dernière se trouve désormais perçue comme étreignant des idées plutôt populistes et conservatrices. Ils doivent nous interpeller sur le devenir de la démocratie de plus en plus balbutiante de par le monde. Gdc
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