« Parce que nous sommes avant tout des citoyens français,
Parce que nous portons fièrement les couleurs de la France.
Parce que nous défendons, depuis toujours, la devise de notre pays, liberté, égalité, fraternité.
Parce que l’injustice sociale qui ronge les départements et territoire d’outre-mer est indigne.
Parce que l’eau, le lait, la farine, les œufs, les produits alimentaires et de première nécessité coûtent jusqu’à 40 à 100 % plus cher que dans l’Hexagone.
Nous ne pouvons que soutenir le mouvement contre la vie chère et la marche solidaire du 10 novembre.
Nous sommes des sportifs solidaires et engagés. »
Voici le manifeste que des sportifs ultramarins ont diffusé pour participer, à leur manière, au mouvement contre la vie chère en outre-mer. Les premiers signataires étant Lilian Thuram, Marie-Josée Perec, Maguy Nestoret Ontanon, (sprinteuse) et le super médaillé de judo Teddy Rhiner.
Autre information qui a retenu notre attention, le 11 novembre en l’église Saint-Sulpice, à Paris, une messe présidée par Monseigneur David Macaire, accompagné de ses homologues de Guadeloupe et de Guyane a été célébrée en présence de 2000 fidèles Antillo-Guyanais.
On dénombre 850 000 originaires des Antilles et de la Guyane en France. Avec la Réunion, Mayotte, la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna, Saint-Martin et Saint-Barthélemy), environ 2 millions d’ultramarins vivent dans l’hexagone.
Pour mémoire, notons que d’Afrique Noire, centrale, ou équatoriale, plus simplement « noire », aurait émigré approximativement un demi-million de ressortissants.
Ce qui fait que, très certainement, les Antillais doivent participer à l’impression qu’ont certains Français d’être envahis par les nègres ! Ce qui n’est pas tout à fait faux si on voit ainsi les choses. Le déferlement de milliers de noirs antillais mobilisés par le RPPRAC à Paris deux week-ends de suite aura eu au moins le mérite de faire savoir qu’une majorité d’individus à sombre mélanine qui peuplent leur horizon sont des Français, tout autant qu’eux et qui exigent de vivre et d’être autant considérés qu’eux.
Nous avons une pensée compatissante pour l’Azerbaïdjan, ses services secrets qui pensaient mettre en difficulté la France en accueillant à Bakou, la capitale azérie, les 17 et 18 juillet le premier «Congrès des mouvements d’indépendance des territoires colonisés par la France », et qui ont vu des milliers de colonisés arpenter dans le froid les rues de Paris, brûler des commerces et des maisons, bloquer leur propre pays pour s’affirmer tout à fait français en exigeant de pouvoir boire et manger comme leurs concitoyens français de leur « métropole ».
Des esprits chagrins, diront qu’il s’agit là d’une colonisation réussie par le ventre ! Qu’elle est bien loin de l’adhésion par l’acceptation de grands principes irradiants de vertu, une liberté, égalité et une fraternité faite d’abord de culture, celle de Voltaire, Diderot et Victor Hugo, celle des droits de l’homme, des aspirations judéo-chrétiennes… Que ce à quoi on a assisté a été une réclamation de liberté et d’égalité alimentaire ! Les traditionalistes de l’assimilation n’auront que mépris à l’égard de ces jacqueries de consommateurs venus troubler l’ordre public pour mieux « remplir leurs ventres». Ce à quoi il pourra leur être proposé d’imaginer ce que serait leur quotidien avec 1500, au mieux 1700 euros pour faire vivre femme et deux à trois enfants. Et ils comprendront !
Gérard Dorwling-Carter