Novembre littéraire, Novembre documentaire, Novembre des cultures numériques, Novembre musical, la vie culturelle a rendez-vous en novembre en Martinique !

INTRO

J’ai rejoint les équipes de la direction des affaires culturelles de Martinique en septembre 2018. Le coeur de mes missions concerne le déploiement des politiques en faveur des professionnels du cinéma et du livre du territoire, tant les créateurs que les acteurs économiques.
A ces industries culturelles, s’agrègent des domaines rendus connexes par le large spectre des politiques culturelles historiques de l’État d’une part, et l’apparition de nouvelles pratiques ou de nouveaux usages, d’autre part. Dans mon cas, ce sont la promotion de la lecture, les archives, la langue française et les langues de France et leurs enjeux, la lutte contre l’illettrisme, l’éducation aux médias, à l’information, la lutte contre la désinformation et la presse.
De ce fait, j’ai la tâche, également enthousiasmante, de travailler à la démocratisation de la culture et des savoirs qui lui sont attachés.

LE PASSÉ

La diversité de mon parcours initial et de mes fonctions antérieures m’a conduite à assumer ces missions hybrides qui mobilisent des expertises métiers multiples et sollicitent à la fois goût de l’opérationnel et passion pour tous les publics et donc de la transmission comme de ses moyens.
J’ai en effet commencé mon parcours dans la fonction publique au ministère de l’éducation nationale, en tant qu’enseignante de lettres modernes et de cinéma du second degré. Dans le même temps, soit de 2005 à 2014, j’ai mené, au sein du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, des travaux de recherche empiriques sur les modalités de transmission des savoirs et des travaux de recherche historiques, économiques et esthétiques consacrés au cinéma caribéen francophone. De même, j’ai nourri ma recherche théorique par une implication bénévole dans les milieux professionnels du cinéma martiniquais de la production et de la diffusion, ce qui m’a sensibilisée aux besoins et enjeux propres à la Martinique dans ces domaines.

LE PRÉSENT ET L’AVENIR

Au terme de ces travaux de recherche, j’ai assumé des missions d’encadrement, de conseil, et de formation en lettres et en cinéma, auprès de l’Inspection académique, m’ouvrant à l’adaptation locale et au pilotage des politiques nationales et à leur mise en oeuvre opérationnelle.

Les fonctions de Conseillère pour les Industries culturelles que j’occupe prolongent avec bonheur cette démarche. Elles consistent à travailler le renforcement des moyens de l’action publique multi-niveaux au profit des acteurs des filières du livre et du cinéma. Dans ces domaines particuliers reconnus de première nécessité par tous, les créateurs ont besoin d’un écosystème en santé ; il n’y a pas de production d’oeuvres de l’esprit sans public de tous âges et de tous horizons local, régional, national et international, parce qu’il ne peut y avoir de rencontres avec les créations sans désir de découvertes et les moyens propices à cette rencontre. C’est la raison d’être du déploiement sur le territoire des appels à projets nationaux et du référencement des déclinaisons locales des manifestations nationales (Nuits de la lecture, Partir en Livre, APP Action culturelle et langue française, Ecole, collège, Lycéens au cinéma…).

Je travaille aussi avec les collectivités dans l’élaboration de leurs outils de politiques culturelles, tant dans le volet des investissements dans les équipements (bibliothèques et médiathèques par exemple), que dans le soutien qu’elles sont en capacité d’apporter aux structures privées et associatives implantées sur leurs territoires (librairies, maisons d’édition, cinémas associations professionnelles ou interprofessionnelles, associations de médiation et de promotion de la lecture, de l’écriture, des archives, des auteurs de langue créole, …).

La part de l’instruction administrative consacrée à la recherche des solutions techniques, en ingénierie, ou financières, menées en étroite collaboration en interne et auprès d’autres services déconcentrés et opérateurs de l’État, ou d’autres partenaires (CNC, CNL, AFDAS, CNFPT…) n’a de sens que parce qu’elle se nourrit de la connaissance des projets sur le terrain, qu’il s’agisse de nouveaux élans ou du passage à une nouvelle étape de son développement pour une structure plus établie, ou encore une action pérenne et fructueuse. Mon métier se trouve à la croisée de préoccupations multiples auxquelles celle de la montée en compétences de tous les professionnels n’est jamais étrangère, pour qu’individuellement et ensemble, ils gagnent en autonomie et en rayonnement.

Malgré les défis nombreux, structurels et contextuels, accompagner les collectivités, les acteurs associatifs, comme les professionnels publics et privés revient, in fine, à avoir la chance de soutenir ceux dont la vocation est de créer les imaginaires divers d’ici et d’ailleurs, de poser leurs regards sur et dans le monde et ceux qui se sont donnés le métier de les diffuser ici et ailleurs.

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