Source https://france3-regions.francetvinfo.fr/- Notre société se rapprocherait lentement mais sûrement de sa fin. C’est ce que prédisent les collapsologues, porteurs de la théorie de l’effondrement. Dans “L’effondrement, la ville…et moi?” Thierry Mercadal, donne la parole à quelques-uns d’entre eux. Ils sont entrés en résistance, chacun à sa manière.

Ils la trouvent “trop”. Trop dense, trop complexe, trop socialement disparate pour pouvoir s’imaginer “s’y épanouir en cas de catastrophe”. Ce sont les mots de Justine. Elle fait ses cartons pour quitter Lyon avec mari et enfants. Et, on le sent dans sa voix, il y a urgence. A cause du Covid et de ses confinements vécus comme un effondrement. L’effondrement est la théorie des collapsolgues, porteurs d’un courant de pensée apparu dans les années 2010. La collapsolgie c’est l’effondrement global et systémique de la civilisation industrielle. Pour ceux qui la défende ( Yves Cochet et Pablo Servigne, par exemple) cet effondrement inéluctable devrait intervenir entre 2020 et 2030. Il est vrai, que présenté ainsi, il y a que quoi éveiller quelques craintes!..

La collapsologie, un courant de pensée controversé, qui a ses adeptes. Ils seraient des centaines de milliers à travers le monde.

Le réalisateur Thierry Mercadal, en a rencontré quelques uns. Inquiets mais actifs. Dans un film bâti en cinq chapitres, de la prise de conscience au monde de demain, on les suit dans leurs interrogations et leurs actions. Certains, comme Justine et Loïc sont allés chercher un monde meilleur à la campagne, d’autres, comme Julie et Yann ont choisi le militantisme écolo et d’autres encore, comme Agnès et Herbert font de la résistance prévoyante.

 

Agnès et Herbert, ex-restaurateurs lyonnais ont tenté la vie communautaire à la campagne avant de revenir à Lyon. Militants de la non-violence, cultivant leurs jardins dans tous les sens du terme, ils stockent. Parce que, comme le dit Agnès ” La fête est finie”. Alors chez eux on trouve de quoi vivre en totale autonomie pendant au moins deux mois : “On a des lentilles surtout. Les lentilles ça germe. S’il n’y avait plus d’électricité ni de gaz, on pourrait manger les germes crus… Bon, il nous faudrait de l’eau quand même”.

Au-delà des témoignages de chacun, les récits de l’effondrement de nos sociétés ont alimenté et alimentent encore les scénaristes. De la BD au roman en passant par les séries et les films, il semblerait, pour les collapsologues, que l’on ne soit plus dans la fiction.

Les thèses développées par les collapsologues ne font pas l’unanimité car elles ne s’appuient pas uniquement sur des données scientifiques mais aussi sur un certain nombre de présupposés.

Source d’hypothèses, la collapsologie peut apparaître comme un problème de riches. Rémi, gilet jaune actif, conscient des dysfonctionnements qui minent nos sociétés rappelle : ” Comme des millions de français, je n’ai pas le loisir d’être éco-anxieux. Mon credo c’est l’entraide. L’effondrement permet juste de mettre en lumière les divisions sociétales. Parce que pour les moins favorisés, le monde s’est déjà effondré”.

Thierry Mercadal, réalisateur du film a choisi de ne pas prendre parti : “ Je ne suis pas collapsogue mais la question de l’avenir de nos sociétés est bien réelle. Il y a autour de moi des gens persuadés de l’effondrement proche. J’ai voulu leur donner la parole en essayant sinon de comprendre, au moins d’entendre ce qu’ils ont à dire. A chacun ensuite de se faire sa propre idée. Il n’y a aucun jugement, aucun parti pris. Ce film, en tout cas, son thème provoquera, je l’espère, quelques débats” .

Revoir le documentaire en intégralité

 

> “L’effondrement, la ville…et moi?” de Thierry Mercadal. Une coproduction OneStage/france3auvergne-Rhône-Alpes à voir jeudi 3 novembre à 22H50 dans la France en Vrai sur france3 Auvergne-Rhône-Alpes.

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