J’ai participé sur le campus de Schoelcher à une conférence sur le brulant sujet de l’octroi de mer .

Les présentations ont porté sur l’histoire, les données statistiques et économiques liées à l’octroi de mer.
L’occasion pour moi de rappeler que la fiscalité n’était qu‘un instrument au service d’une vision et d’un projet politique.
Ce qui aujourd’hui est loin d’être le cas.

Si les données exposées relativisent le poids de l’octroi de mer sur la structuration des prix elles démontrent que la promesse de l’octroi de mer d’être au service de la protection et la promotion de l’industrie locale n’a pas été tenue !

A l’heure où nos collectivités locales ont besoin de moyens financiers pérennes, est-il stratégique que les recettes aléatoires de l’octroi de mer financent aussi lourdement leur budget ?

N’y a-t-il pas une rupture d’égalité quand les collectivités de l’hexagone reçoivent une dotation de l’Etat là où chez nous c’est une partie de la fiscalité sur la consommation qui alimente cette recette ?

Par delà les clivages pro ou anti octroi de mer, je me pose une question plus fondamentale.

A l’heure où nos sociétés doivent se tourner vers la sobriété pour préserver durablement nos ressources, nos écosystèmes, et éviter une crise climatique irréversible, est- il encore pertinent de penser l’avenir avec une fiscalité assise sur la consommation ?

Une question qui démontre sans aucun doute l’urgence de repenser sérieusement l’évolution de notre fiscalité, en cohérence avec notre projet pour la Martinique et les tendances d’avenir !

Encore merci aux organisateurs de la jeune association « initiative citoyenne Martinique » pour cette contribution qui en appellera d’autres.

Daniel CHOMET

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