Nous présentons à nos lecteurs une synthèse d’une excellente de JM.NOL intitulée: « Petite histoire de la prédominance intrinsèque de l’économie sur l’idéologie politique aux Antilles. »
Ce texte analyse le rôle déterminant des enjeux économiques dans les crises politiques, sociales et institutionnelles, en insistant sur leur prédominance sur l’idéologie et les aspirations politiques, notamment aux Antilles et en Haïti.
L’auteur met en avant l’interconnexion entre les dysfonctionnements économiques et les maux sociétaux, citant des exemples récents en Nouvelle-Calédonie et en Martinique. Les violences et destructions observées dans ces territoires traduisent un mal-être profond, mais révèlent aussi la dépendance des politiques locales aux finances nationales, illustrée par des demandes de subventions à l’État français dans un contexte de crise budgétaire.
L’exemple d’Haïti est particulièrement marquant : son indépendance en 1804 fut suivie par des décennies d’asphyxie économique sous le poids d’une dette imposée par la France. Cette “rançon de l’indépendance”, associée à une domination bancaire néocoloniale par des institutions françaises comme le Crédit industriel et commercial (CIC), a empêché Haïti d’investir dans des infrastructures essentielles, plongeant le pays dans la pauvreté et l’instabilité. Ce cas illustre comment l’économie peut étouffer l’action politique et structurer des rapports de force inégaux.
Aux Antilles, les débats sur l’autonomie politique sont abordés comme une solution à divers problèmes identitaires et économiques. Pourtant, selon l’auteur, cette approche relève davantage d’une illusion, car toute réforme institutionnelle impliquera des coûts financiers considérables. Il insiste sur l’importance de ne pas sous-estimer les contraintes économiques et les dynamiques globales qui impactent ces territoires.
En conclusion, le texte soutient que les mutations économiques dictent les transformations sociales et politiques. Il appelle à une prise de conscience de l’importance des rapports de force économiques et de leur impact sur les projets politiques, soulignant la nécessité d’intégrer une vision à long terme dans la gestion des crises et des aspirations de développement.
“Le bœuf des fonds ne connaît pas le malheur du bœuf des mornes”, rappelle l’auteur, soulignant que chacun doit contribuer et recevoir selon ses possibilités et ses besoins, dans une société plus équilibrée et juste.
Gdc