Le gouvernement de François Bayrou mène actuellement des consultations avec les différents partis politiques pour tenter de faire adopter le budget 2025. Le gouvernement tente de rassurer en affirmant que ce budget “ne sera ni celui de la droite, ni celui de la gauche, ni celui du centre”.
Il envisage notamment :
Le maintien de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, visant à générer environ 8 milliards d’euros de recettes; la Mise en place d’un système d’acompte pour imposer dès 2025 les bénéfices prévisionnels des entreprises réalisant plus d’1 milliard d’euros de chiffre d’affaires.
Des Impôts sur les revenus du capital,
soit une possible augmentation du prélèvement forfaitaire unique (flat tax) de 30% à 33-35%; et le
maintien de la taxe sur les rachats d’actions pour les grandes entreprises
Le maintien taxe sur les rachats d’actions, et de la taxe sur les billets d’avion.
Il n’y aurait pas de nouvelles hausses d’impôts pénalisant le pouvoir d’achat de la classe moyenne (TVA exclue notamment)
Des mesures spécifiques pour l’agriculture: des vantages fiscaux et sociaux pour inciter à l’accroissement du cheptel bovin; une exonération partielle sur l’utilisation de l’épargne de précaution pour améliorer la résilience des exploitations; des mesures fiscales favorisant la transmission des exploitations aux jeunes agriculteurs
Le gouvernement vise un effort budgétaire d’environ 50 milliards d’euros, principalement par des réductions de dépenses plutôt que par de nouvelles hausses d’impôts généralisées.
François Bayrou cherche à obtenir un “pacte de non-censure”, notamment avec le PS, pour faire adopter ce budget. Les négociations s’annoncent délicates, chaque parti cherchant à obtenir des concessions sans paraître “irresponsable” aux yeux de l’opinion publique.
Voici les principales exigences et positions des partis :
Le Parti Socialiste
Demande une “suspension” de la réforme des retraites à 64 ans pendant 6 mois pour renégociation.
Il éclame des “concessions remarquables” et des “gestes significatifs” du gouvernement, il souhaite des mesures en faveur de la “justice fiscale” et de la “justice sociale”.
Les Républicains
De leur côté, efusent toute hausse d’impôts, ils exigent de nouvelles “réductions des dépenses publiques”.
Le Rassemblement National
L’extrême-droite s’oppose à toute désindexation des retraites sur l’inflation
Le Parti Communiste
Demande un “budget socialement juste” qui “préserve les plus fragiles”
Europe Écologie Les Verts
Pour sa part réclame des mesures sur le budget de la transition écologique
La France Insoumise
Exige l’abrogation pure et simple de la réforme des retraites
Gérard Dorwling-Carter