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Plus tôt dans la journée, mardi 15 avril 2025, l’honorable juge Chile Eboe-Osuji, du Nigéria et du Canada, a prêté serment comme juge à la Cour de justice des Caraïbes (CCJ). Son Excellence Christine Carla Kangaloo, ORTT, présidente de la République de Trinité-et-Tobago, lui a prêté serment à la Maison du Président, à Port-of Pain (Trinité-et-Tobago).
Lors de la cérémonie, le président de la CCJ, l’honorable M. Adrian Saunders, décrivant le processus de recrutement des juges, a déclaré : « L’une des fonctions les plus importantes, sinon la plus sacrée, du RJLSC est la nomination des juges de la CCJ. Le processus de sélection et de nomination est rigoureux, compétitif, fondé sur le mérite et entièrement indépendant de toute implication politique. » Il a également salué le juge Eboe-Osuji, soulignant que « M. le juge Eboe-Osuji a un parcours impeccable en tant qu’avocat et juriste… Je suis convaincu qu’il apportera une contribution importante au développement de notre jurisprudence caribéenne. »
Le juge Eboe-Osuji, premier Canadien d’origine nigériane nommé à la Cour, a été sélectionné parmi 26 candidats par la Commission régionale des services judiciaires et juridiques (RJLSC) , un organisme indépendant composé de 11 personnes chargées de nommer les juges et le personnel de la Cour. Les candidats doivent avoir exercé la fonction de juge pendant au moins cinq ans ou justifier d’au moins 15 ans d’expérience dans la pratique ou l’enseignement du droit dans un État signataire de l’Accord portant création de la CCJ ou sur un territoire du Commonwealth. De plus, les candidats sont évalués sur des critères tels que la haute moralité, les capacités intellectuelles et analytiques, un jugement sûr, l’intégrité et une compréhension des personnes et de la société.
Le juge Eboe-Osuji est un juriste international qui apporte à la CCJ son expertise en droit pénal et en droits de la personne. Il a exercé le droit comme avocat devant des tribunaux de première instance au Nigéria et au Canada et a plaidé en appel devant la Cour d’appel de l’Ontario (Canada) et la Cour suprême du Canada. Il a auparavant été juge et président de la Cour pénale internationale et conseiller juridique du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Il a également dirigé la rédaction de mémoires d’amicus curiae auprès de la Cour européenne des droits de l’homme et de la Cour suprême des États-Unis. Son parcours juridique diversifié comprend également plusieurs postes de conseiller juridique, d’auteur publié et de professeur.
Dans son discours prononcé lors de la cérémonie, M. Eboe-Osuji a déclaré que « la Cour remplit sa mission non seulement en tant que juridiction permettant aux nations de la CARICOM de résoudre les différends découlant du Traité révisé de Chaguaramas, mais aussi en ce qu’il n’est plus nécessaire de chercher au-delà des mers une cour de dernier recours, compte tenu de la qualité des juges siégeant à ce banc. C’est pour moi un honneur extraordinaire d’avoir été sélectionné. »
Prenant également la parole lors de la cérémonie, Son Excellence Christine Kangaloo a félicité le juge Eboe-Osuji, soulignant que depuis sa création, « la CCJ n’a jamais dévié de sa vision de devenir un modèle d’excellence judiciaire. Aujourd’hui, la CCJ fait un pas important de plus vers cette vision en intégrant le juge Eboe-Osuji dans ses rangs. Le juge Eboe-Osuji est un esprit juridique brillant et un juriste talentueux dont la longue et distinguée carrière, comme nous l’avons entendu, s’est étendue à de nombreux pays et institutions. » La nomination du juge Eboe-Osuji comble le poste laissé vacant par le juge Andrew Burgess, qui a pris sa retraite le 11 avril 2025. Les juges de la CCJ sont nommés jusqu’à l’âge de soixante-douze ans, tandis que le président de la Cour exerce ses fonctions pour un mandat non renouvelable de sept ans.