Un petit coin de verdure aménagé lui-même dans un écrin de verdure sauvage. On pousse les portes du jardin du Diamant à Morne Blanc. Ce jardin concept pensé pour les personnes en difficulté et aux personnes en situation de handicap s’ouvre au groupe grand public ou au team building notamment. Un petit tour au jardin du Diamant et l’on repart avec la zen attitude.
Ce jardin était originellement conçu pour accueillir les personnes en situation de handicap, les seniors et les personnes en difficulté. « Quand je suis arrivée en 2017, je me suis dit pourquoi ne pas créer un lieu pour tisser du lien en toute convivialité. » Longtemps travailleuse sociale, Sandrine Tidas qui a créé le jardin du Diamant a puisé dans sa carrière pour son inspiration. Le jardin du Diamant est en fait un concept innovant. C’est à la journée que les clients viennent profiter de ce petit coin de verdure.

La journée se scinde en deux, matinée et après-midi. Le matin est consacré à des activités de bien-être et culturelles. « Notre objectif est que les élèves des établissements scolaires se réapproprient la culture locale dans la mesure du possible. » Ainsi, il est possible de tresser de bakoua, de se divertir au travers des contes créoles sous l’arbre à palabre ou de confectionner le cacao. Les élèves ne sont pas les seules cibles de Sandrine Tidas. Elle propose des journées thématiques bien-être ou encore team building et des conférences. Pour chaque client c’est du sur-mesure. Des comités d’entreprise, des associations, des groupes de personnes ont déjà eu l’occasion de venir faire un tour dans ce jardin extraordinaire. Et à taille humaine. La fondatrice du jardin préfère limiter la fréquentation du terrain à une trentaine de personnes. Ce faible afflux permet aussi aux visiteurs de mieux profiter des ateliers des prestataires en petit comité.
Le terrain, aujourd’hui charmant, avait peu d’arguments pour faire tourner les têtes au départ. « C’était un terrain en jachère. On a dû planter maintes et maintes fois pour que les plantes puissent pousser correctement.» L’ingrat bout de terre a, à force de travail, été transformé en luxuriant jardin. Le tout dans une volonté de développement durable. Pour aménager le site, Sandrine Tidas a sorti son arme secrète, tout droit issue de bonnes pratiques du citoyen éco conscient. Elle chine. Les statues, les toiles de jardin et pergolas sont toutes d’occasion.
Dès que l’on franchit le portail, on sait que c’est la saison des mangues. L’odeur du fruit à la chair jaune orangé embauche le jardin. Le prunier d’Espagne est chargé de fruits rougis par le soleil tout près du prunier de cythère, le tout accessible aux visiteurs. « Le site a été élaboré avec cœur », souligne Sandrine Tidas.
Le jardin dispose de différents espaces dessinés selon les besoins des visiteurs, prendre le petit-déjeuner, massage, tressage, domino ou encore atelier diététique.
La création de ce jardin empreint de zenitude n’a pas été aisée. En effet, le projet finit par voir le jour en 2020 : année covid. Les rassemblements de plus de six personnes sont alors interdits. Les couvre-feux et les restrictions sanitaires paralysent la France hexagonale comme ultramarine. « Un projet pareil demande des fonds et on ne s’en rend pas toujours compte », explique la fondatrice. Mais le lieu survit à la crise et ouvre encore aujourd’hui ses portes en continuant d’évoluer. Sandrine Tidas ne souhaite pas répercuter le coût des travaux d’embellissement sur le prix d’entrée car à l’origine, le lieu a été pensé pour les personnes en difficulté et les personnes en situation de handicap.
Laurianne Nomel