Dans un communiqué publié le 13 janvier 2025, à la veille de la réunion de la commission ad hoc, Ary Chalus clarifie sa vision sur l’évolution institutionnelle de LA GUADELOUPE. Ce communiqué s’inscrit dans une démarche participative et transparente, visant à adapter les institutions guadeloupéennes aux défis contemporains et à garantir un avenir durable pour le territoire. Le président réaffirme son engagement à construire une Guadeloupe plus forte et résiliente.
Un débat historique pour un avenir institutionnel sur mesure
La question de l’évolution institutionnelle en Guadeloupe remonte à la loi du 19 mars 1946, marquant la départementalisation du territoire. Depuis lors, l’archipel oscille entre autonomie (avec spécialité législative) et assimilation (identité législative). Ary Chalus rappelle que ce débat, profondément enraciné dans l’histoire de la Guadeloupe, est aujourd’hui crucial pour répondre aux besoins de la population.
Depuis 2003, Ary Chalus plaide pour une évolution statutaire capable de doter la Guadeloupe d’outils juridiques et fiscaux spécifiques, essentiels pour favoriser son développement économique, environnemental et social. Cette réflexion a été relancée dès 2015 par sa majorité, avec un appel à “changer d’avenir” et à concevoir un nouveau cadre institutionnel pour l’épanouissement des Guadeloupéens.
Un avant-projet de loi au service d’une Guadeloupe durable
En septembre 2024, un avant-projet de loi organique a été mis à la disposition des membres de la commission ad hoc. Ce document, fruit d’une réflexion approfondie, propose un cadre innovant pour la gouvernance de l’archipel. Il permet aux membres de la commission d’amender et de compléter les propositions, tout en garantissant une large consultation publique.
Cet avant-projet aborde des enjeux clés pour le territoire, tels que la gestion de l’eau, la transition écologique, la gestion des déchets et l’amélioration des infrastructures de mobilité. L’objectif est de fournir à la Guadeloupe les moyens d’agir efficacement face à ses défis spécifiques, tout en renforçant l’autonomie et la responsabilité locale.
Une démarche centrée sur la consultation et la transparence
Il souligne que cette évolution institutionnelle ne saurait être imposée sans l’adhésion du peuple guadeloupéen. “Rien ne sera décidé sans le peuple”, affirme le président. La consultation citoyenne est au cœur de la démarche, avec un accès public à l’ensemble des réflexions et propositions en cours.
Cette transparence vise à sensibiliser la population aux enjeux institutionnels et à encourager sa participation active dans le processus de décision. Ce modèle participatif, soutenu par des outils pédagogiques, témoigne de l’engagement d’Ary Chalus à intégrer les aspirations des Guadeloupéens dans le cadre d’une gouvernance modernisée.
Les priorités de l’évolution institutionnelle
Le communiqué met en lumière les grandes priorités de cette réforme institutionnelle :
- Renforcer la gestion locale des ressources naturelles, en particulier l’eau, afin de garantir un accès équitable et durable pour tous.
- Soutenir la transition écologique, avec des politiques adaptées aux spécificités environnementales de l’archipel.
- Moderniser les infrastructures de mobilité, pour améliorer la qualité de vie et stimuler l’économie locale.
- Redéfinir le pouvoir citoyen, en valorisant la participation active des habitants dans les décisions publiques.
Ces priorités s’inscrivent dans une logique de développement durable, visant à garantir l’autonomie de la Guadeloupe tout en préservant son identité culturelle et ses ressources naturelles.
Quelles institutions pour demain ?
Parmi les propositions envisagées, l’idée d’une Collectivité unique figure en bonne place. Cette institution regrouperait les compétences actuelles du Département et de la Région, pour une gestion plus efficace et cohérente.
Par ailleurs, Ary Chalus invite à repenser les critères d’identification citoyenne, notamment ceux des Centres d’Intérêts Matériels et Moraux (CIMM), afin de mieux intégrer les spécificités guadeloupéennes et d’assurer une meilleure représentativité des habitants dans les décisions stratégiques.
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