L’activité économique dans le monde a repris, avec un très sensible rattrapage sur les effets de la crise sanitaire. Nous subissons les rebonds de l’épidémie mais tous les acteurs de l’économie, toutes les régions du monde ne sont pas également impactés.
Globalement, l’économie-monde se redresse. Cela a des conséquences sur les prix des matières premières et ceux du fret. La FEDOM n’a pas les moyens de corriger ces phénomènes, qui sont d’ailleurs dans la logique même d’une économie de marché, de liberté du commerce et de l’industrie. Mais il faut en gérer les conséquences, et là, les entreprises des Outre-mer ont quelque chose à dire.
L’augmentation du prix du fret impacte évidemment davantage nos économies insulaires, tant dans la distribution que dans la transformation et la production. L’exigence de continuité territoriale justifie un effort particulier de l’Etat et conforte nos demandes d’un soutien adapté aux entreprises ultramarines dans le contexte sanitaire et économique actuel.
C’est vrai globalement, cela mérite une attention spéciale dans le BTP, compte-tenu des contraintes des marchés publics et du financement des opérations de construction. Le Gouvernement est attentif aux conséquences sur les prix à la consommation, la “vie chère”, et a raison de suivre leur évolution, mais il doit, en cohérence, proposer des solutions pour les entreprises
La continuité territoriale n’est pas un sujet neuf. Il s’étend bien sûr aux transports. La situation des compagnies aériennes ultramarines est fragile. J’ai évoqué ce sujet lors du déplacement du Président de la République en Polynésie française. Le gouvernement cherche des solutions ; il devient urgent d’en trouver. Il s’étend aussi aux infrastructures numériques, à la formation…. Il s’étend également à la santé ; nous nous mobilisons et il est bien de voir la solidarité des soignants de l’hexagone. Et nos entreprises doivent continuer d’encourager à la vaccination.
Hervé Mariton Président de la FEDOM