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    Home » Congrès de la nature – Jour 2-3 : la biologie de synthèse peut-elle servir la biodiversité ?
    Ecologie / Environnement

    Congrès de la nature – Jour 2-3 : la biologie de synthèse peut-elle servir la biodiversité ?

    septembre 7, 2021Aucun commentaire
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    Congrès de la nature - Jour 2-3 : la biologie de synthèse peut-elle servir la biodiversité<small class="fine d-inline"> </small>?

    La biologie de synthèse est une thématique au cœur du Congrès mondial de la nature, à Marseille. Si celle-ci est déjà présente dans certains secteurs, ses risques sur la biodiversité sont encore trop inconnus, ont expliqué les différents intervenants.

    Le Congrès mondial de la nature se tient du 3 au 11 septembre à Marseille. Deux journalistes de Reporterre sont présentes à cet événement autour de la biodiversité, et proposent un suivi quotidien.

     


    Marseille (Bouches-du-Rhône), reportage

    Un rat se tient en embuscade alors que je m’apprête à rejoindre une première réunion parmi les centaines de cessions programmées entre le 4 et le 11 septembre au Congrès mondial de la nature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Un déguisement bien sûr, pour interpeller les participants à cette rencontre sur la biologie de synthèse. Le sujet est conflictuel. Car si 128 motions ont déjà été adoptées par les membres de l’organisation avant le congrès, une vingtaine plus problématique seront discutées cette semaine. En particulier, la motion 75 sur la biologie de synthèse.

    Un rat, donc, pour alerter sur l’application de la biologie de synthèse aux espèces sauvages. Certaines recherches s’intéressent en effet à utiliser le forçage génétique pour éradiquer le rat des îles où il détruit les espèces endémiques. Cette technologie permettrait d’éliminer une population en introduisant des individus génétiquement modifiés afin d’enrayer la reproduction de l’espèce. Son application la plus connue est celle contre les moustiques vecteurs de la malaria. Si le forçage génétique est la plus controversée des applications de la biologie de synthèse – d’ailleurs le comité français de l’UICN s’y est déclaré opposé —, elle n’est pas la seule. L’enjeu de la motion est d’ailleurs moins le forçage génétique que de préparer une politique globale de l’UICN sur la biologie de synthèse.

    Les risques inconnus de la biologie de synthèse

    Un groupe ad hoc a évalué les impacts de cet ensemble de techniques — de la transgénèse aux nouvelles techniques de modifications du génome — sur la conservation. Les résultats de son travail sont disponibles en ligne sous le titre « Les frontières génétiques de la conservation ». À travers ce recensement des effets négatifs et positifs de la biologie de synthèse sur la biodiversité, un large consensus émerge pour dire que les connaissances relatives aux dangers de ces techniques sont insuffisantes. On l’imagine sans peine. Comment, par exemple, évaluer les effets sur les écosystèmes océaniques du largage d’un corail développé en laboratoire pour résister au réchauffement des océans ? Sans parler du forçage génétique qui pourrait éradiquer la totalité d’une espèce si le caractère stérile devait quitter le territoire insulaire auquel l’expérience l’avait circonscrit. Voire d’espèces de rongeurs proches…

    Exposition dans le Hall 3 du Congrès mondial de la nature de l’UICN, à Marseille. © Jérômine Derigny/Reporterre

    « Certains effets négatifs sont moins intuitifs. Par exemple créer synthétiquement la substance de la corne de rhinocéros pour éviter le massacre de l’animal contribue à créer un marché, avec le risque que les consommateurs préfèrent l’original à la copie », explique Elizabeth Bennett, de Wildlife Conservation Society, qui a participé à l’évaluation. Face aux risques élevés et à des promesses encore lointaines, des ONG membres de l’UICNcomme les Amis de la Terre Suisse, s’opposent donc à une motion qui reconnaît la place de la biologie de synthèse dans la conservation et propose une évaluation au cas par cas des applications. Pour Dana Perls, de Friends of the Earth Switzerland, « le cas par cas est matériellement irréalisable, car les moyens de cette évaluation n’existent pas ».

    En face, Thomas Brooks, directeur scientifique de l’UICN, argue que « la biologie de synthèse est déjà là, pour longtemps, dans des domaines comme l’agriculture et la médecine. Si le secteur de la conservation ferme la porte à cette technologie, il se coupe de toute possibilité de peser sur ce débat ». D’autant plus que ce point sera également abordé à la future COP 15 sur la biodiversité. « Mais l’UICN n’est pas la COP, rétorque Mareike Imken, de Save our Seeds. Et cette organisation est justement un espace où les ONG et les scientifiques ont une place pour refuser une technologie. » Les groupes de contact, à huis clos, vont continuer à discuter dans les prochains jours. Et si un consensus émerge, une motion sera proposée au vote.

    Stand d’Art of change 21, art contemporain pour l’environnement, au Congrès mondial de la nature de l’UICN, à Marseille. © Jérômine Derigny/Reporterre

    L’agriculture, première cause de destruction des habitats

    Mais un autre argument plus surprenant de Thomas Brooks retient l’attention : « La majorité des causes de la disparition des espèces ne relèvent pas des politiques de conservation. Cela nous oblige à explorer toutes les solutions possibles de protection. » Constat fallacieux peut-être, inquiétant sans aucun doute, car il rappelle la difficulté du secteur de la conservation à peser sur des dégradations massives liées aux activités humaines. En premier lieu, l’agriculture, qui est la première cause de destruction des habitats. Croisé en déambulant au milieu des stands des acteurs de la conservation, Maxime Paquin de France Nature Environnement (FNE) fait très concrètement écho à cette impasse : « Alors que les mesures sont très bien identifiées en agriculture pour réduire largement ses impacts sur la biodiversité — et qu’en plus les financements sont là grâce à la Politique agricole commune (PAC) — on n’y arrive pas. Rien ne bouge ! »

    La pêche reste aussi dans le collimateur des conservationnistes. La dernière mise à jour de la fameuse Liste rouge des espèces menacées de l’UICN, autre temps fort du week-end, comprend en effet une réévaluation complète des espèces de requins et de raies dans le monde, révélant que 37 % d’entre elles sont menacées d’extinction, en particulier à cause de la surpêche. Plus globalement, sur les 138 374 espèces évaluées par la Liste rouge, 38 543 sont menacées d’extinction. L’UICN se félicite néanmoins de voir que, parmi les sept espèces de thon les plus pêchées, quatre d’entre elles montrent des signes de récupération grâce à des quotas de pêche plus durables et une lutte plus efficace contre la pêche illégale mise en place par certains pays.

    Un requin gris à Moorea, en Polynésie française. Wikimedia Commons/CC BY–SA 4.0/Guellouz Mehdi

    Rappeler les réussites des politiques de conservation fait ici partie du jeu, tous les acteurs de la conservation cherchant à afficher leurs réussites. Mais ces succès ne peuvent masquer que la sixième extinction des espèces s’accélère. David Mouillot, biologiste marin du CNRS, s’alarme en particulier de l’état de la Méditerranée : « Même dans les réserves avec les plus forts taux de protection, comme Port-Cros, on n’atteint pas l’état écologique de la Méditerranée des années 1990. Il y a eu un point de bascule avec la surpêche et le changement climatique. Pourtant, la situation des réserves actuelles devient le nouveau point de référence d’un bon état écologique. On oublie vite… »

    Pour pallier les limites d’une Liste rouge qui pointe l’état d’une espèce à un moment donné, l’UICN a développé un autre indicateur, le Statut vert des espèces. L’enjeu, regarder plus largement la contribution des espèces à la santé des écosystèmes, mais aussi les marges de manœuvre de récupération des espèces. Molly Grace, du groupe de travail de l’UICN, illustre l’intérêt de cet outil avec l’exemple du puma. Selon la Liste rouge, le puma se classe parmi les espèces de préoccupation mineure, car la population est abondante dans les zones montagneuses et forestières du continent américain. « Mais son statut vert le classe parmi la classe “effectif largement réduit”, car il est totalement absent dans toutes les zones de plaines nord-américaines, explique Molly Grace, ce qui a des répercussions sur les écosystèmes de plaines, car il n’y a plus de prédateurs pour réguler les grands herbivores. »

    Interrogation de la journaliste : je me demande quel est le statut vert du loup ?

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