Alfred Sinosa : « Sur ce qui s’est passé, je ne peux pas comprendre que le vendredi du deuxième tour des élections (cantonales 2011, ndr), le maire du Lamentin me dit qu’il va voter pour Lise. Alfred Sinosa « cite » alors des propos que lui aurait tenus le maire de la ville : ‘Alfred, nous restons là où nous sommes, nous votons Lise.’ Vous entendez ce que je vous dis, ce n’est pas à moi seul qu’il a dit ça, il l’a dit à d’autres personnes. Et de « citer » de nouveau des propos que lui aurait tenus le maire : ‘Parce que je ne mets pas mes œufs dans un même panier.’ Vous avez entendu ce que je vous ai dit. Alors j’ai dit : ‘bon, et bien c’est ok.’ Comme je suis déjà avec la majorité de Lise. Pourquoi m’a-t-il dit ça ? Car il y avait quatre sièges que Lise avait au premier tour, et l’autre côté n’avait rien. Je lui ai dit : ‘mais il n’y a aucun problème, puisque je suis déjà là.’ Mieux encore, il a dit cela à d’autres personnes, qui ont téléphoné au président Lise pour lui dire ‘Samot va avec toi.’ Ils ne m’ont rien dit d’autre. J’apprends que… malheureusement j’ai un (ou une, ndr) collègue qui parle beaucoup, et qui a dit à Zobda ‘le maire va appeler à voter Lise.’ Une fois qu’on lui a dit ça, il a appelé Letchimy et lui a dit : ‘non non non, il faut empêcher que nous votions pour Lise’. Et puis la chose s’est déclenchée. Qu’ont-ils fait, qu’ont-ils marchandé ? Ils ne m’ont jamais rien dit. Dimanche, lundi, mardi. Mardi j’ai vu le maire, il m’a dit de venir dans son bureau pour que je le remplace, car il doit descendre en ville, il est pressé. L’avant-veille du vote hein ! Il ne m’a jamais dit : ‘Alfred… ceci cela.’ Mercredi, la veille, ils m’appellent le soir-là, pour me dire de venir en réunion. Le soir, la veille du vote, alors que moi vous savez, je suis doyen d’âge, c’est moi qui préside… . »
Propos retranscrits (et traduits du créole martiniquais au français)
par Mike Irasque
Note : extrait mis en ligne sur le blog de Mano : manoretro.unblog.fr