La compagnie aérienne régionale LIAT est en proie à des difficultés financières et se trouve sous administration depuis le 2 juillet 2020.
Récemment, le gouvernement d’Antigua-et-Barbuda a annoncé sa volonté de restructurer et de relancer la compagnie aérienne afin de la réintroduire dans le ciel régional.
Malgré plusieurs difficultés, notamment des avions inutilisables, des problèmes non résolus pour les anciens travailleurs, des contraintes financières, la réduction du personnel et des perturbations pendant la saison des ouragans, LIAT 1974 Ltd a réussi à exploiter un programme limité avec 167 employés en 2023, en fournissant des services vers plusieurs destinations régionales.
Les principaux actionnaires de la LIAT sont les gouvernements d’Antigua-et-Barbuda, de la Barbade, de la Dominique et de Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Le gouvernement d’Antigua-et-Barbuda a exprimé son intérêt pour un partenariat avec d’autres gouvernements régionaux afin de relancer la compagnie aérienne dans l’intérêt des habitants de la région.
La Banque de développement des Caraïbes (CDB), basée à la Barbade, jouera un rôle essentiel en facilitant l’accord entre les gouvernements, ouvrant ainsi la voie à la finalisation du partenariat avec Air Peace, une compagnie aérienne privée nigériane fondée en 2013.
Le gouvernement d’Antigua-et-Barbuda a prévu un budget estimé à 30 millions de dollars des Caraïbes orientales en 2024 pour s’assurer que LIAT 2020 Ltd dispose de tous les appareils et dispositifs nécessaires à la fourniture sûre et efficace de services dans la région
Le gouvernement est optimiste quant à l’avenir de la compagnie aérienne, convaincu que LIAT 2020 en sortira plus forte, plus efficace, plus durable et mieux positionnée pour répondre aux besoins des habitants de la région et des voisins caribéens.
Le gouvernement d’Antigua-et-Barbuda négocie actuellement avec l’administrateur judiciaire de LIAT (1974), Cleveland Seafort, le rachat des actifs de la compagnie aérienne en faillite en tant qu’actionnaire principal de LIAT (2020).
Cependant, le syndicat des travailleurs d’Antigua-et-Barbuda (ABWU) a exprimé ses inquiétudes quant à l’orientation future de la compagnie et s’efforce d’obtenir des indemnités de licenciement pour les employés de la compagnie aérienne.
Si les gouvernements de la Barbade et de Sainte-Lucie ont débloqué des fonds pour couvrir l’encours de trois ans de la dette envers les travailleurs de leur pays, il n’en va pas de même pour les employés des autres îles.