Source: Reporterre
Après Mayotte, le cyclone Chido a fait au moins 120 morts au Mozambique Le cyclone Chido, le 14 décembre 2024. – Wikimedia Commons / Public domain / Nasa
Le cyclone Chido n’a pas seulement dévasté l’archipel français de Mayotte. En poursuivant sa route vers l’ouest, il a atteint le continent africain, à 500 kilomètres de là. Parmi les pays les plus durement frappés, figure le Mozambique. Lundi 23 décembre, dans un nouvel inventaire, l’Institut de gestion des risques et désastres de l’État déplorait ainsi la destruction de plus de 110 000 habitations. Pour l’heure, près de 900 blessés et 120 morts ont été recensés.
Malheureusement, ce bilan n’est que provisoire et ne cesse de s’alourdir. La veille, le précédent décompte faisait état de 76 morts. Dans la province de Cabo Delgado, la plus proche de Mayotte, certaines rafales ont approché 260 km/h et 250 mm de pluie ont été enregistrés en l’espace de 24 heures.
La crainte d’une crise sanitaire
Le Mozambique est l’un des pays les plus vulnérables face au changement climatique. L’an passé, d’après les Nations unies, y a été observée la pire sécheresse connue en Afrique australe depuis près d’un siècle. Une forte instabilité politique agite par ailleurs le pays depuis l’élection présidentielle remportée en octobre par Daniel Chapo — candidat du parti au pouvoir depuis l’indépendance — déclencheur d’une crise qui a fait 130 morts.
Le nombre de victimes du cyclone Chido officiellement répertoriées au Mozambique comme à Mayotte reste probablement largement inférieur au bilan réel. De plus, le responsable de l’Unicef au Mozambique, Guy Taylor, a déclaré à l’Agence France-Presse avoir peur d’une prochaine « propagation par l’eau de maladies comme le choléra, la malaria, la diarrhée (…) particulièrement dangereuses pour les enfants ».