Plusieurs citoyens du quartier Morne Capot, desservi en eau par l’Unité de traitement de la Rivière du Lorrain qui est placée sous l’autorité de CAP NORD, sont en cours de mobilisation devant l’usine de Vivé, dont la CTM est propriétaire et exploitante.
La CTM s’engage activement au règlement de ce problème d’alimentation en eau des habitants de Morne Capot, qui n’a que trop duré. Elle est notamment prête à participer aux futurs travaux d’amélioration du réseau d’eau potable et à leur financement.
Ayant pris part aux réunions du COPIL « Morne Capot » avec l’ensemble des partenaires, la CTM a pris l’attache des membres du collectif dès samedi matin afin de confirmer son engagement de participer au déblocage nécessaire de la situation. Le Président du Conseil Exécutif a proposé au responsable du collectif une réunion cette semaine, dont le principe a été accepté.
Cependant, la CTM alerte sur le fait que le blocage actuel, sans possibilité d’accès pour le technicien chargé du traitement de l’eau de l’Usine de Vivé, entraînera une interruption automatique de la production de l’usine et générera d’importants problèmes d’alimentation en eau potable pour la Martinique.
Cette absence de traitement de l’eau a conduit au démarrage du processus d’arrêt automatique de l’usine depuis ce dimanche soir 18h. Ce sont 100.000 Martiniquais qui ne seront plus correctement approvisionnés en eau potable dans les prochaines heures.
Ce blocage aura par ailleurs des conséquences extrêmement graves pour la santé publique des Martiniquais puisque le technicien, dont il est refusé l’accès au site, doit procéder au traitement de l’eau pour la rendre potable, notamment avec du charbon actif pour prévenir les risques sanitaires liés à la chlordécone.
Enfin, cette absence de production d’eau est aussi dangereuse pour la sécurité incendie puisque c’est l’Usine de Vivé qui alimente les services de défense incendie.
Eu égard à l’urgence de cette situation, la CTM demande solennellement à chaque partie de retrouver les voies du dialogue, face aux conséquences d’un blocage qui risquent d’engager la responsabilité pénale de l’ensemble des parties prenantes, y compris celle du Président du Conseil Exécutif.
La CTM exige l’accès immédiat du technicien pour assurer le traitement de l’eau et pour éviter tout risque d’empoisonnement des Martiniquais, particulièrement à la chlordécone.