L’histoire de Marc-Antoine Caillot est celle d’une ascension fulgurante, d’aventures commerciales et de batailles sur fond de guerre coloniale. Elle commence dans l’effervescence de La Nouvelle-Orléans pour atteindre les sommets du pouvoir dans l’Inde française du XVIIIe siècle. Cet article retrace le parcours extraordinaire de ce comptable devenu membre éminent du Conseil Supérieur de Pondichéry, illustrant comment des alliances stratégiques et des périodes tumultueuses de l’histoire ont façonné sa destinée et accru sa fortune. Au travers de récits de guerres, d’amour et de pertes, découvrez comment Caillot est devenu l’un des hommes les plus riches de la Compagnie des Indes, et comment sa vie fut finalement emportée par les flots qu’il avait si souvent navigués. Plongez dans l’épopée d’un homme qui, par sa ténacité et ses mariages judicieux, a écrit son nom dans les annales de l’histoire coloniale française. Cet article est une fenêtre ouverte sur une époque révolue, un conte de réussite personnelle et de tragédie qui résonne encore aujourd’hui.Marc-Antoine Caillot : après La Nouvelle Orléans, une mobilité ascendante au sein de la Compagnie des Indes


Marc-Antoine Caillot : après La Nouvelle Orléans, une mobilité ascendante au sein de la Compagnie des Indes

Une fois en Inde, Marc-Antoine Caillot gravit rapidement les échelons d’une succession de postes, passant de comptable à commis en chef, puis d’assistant commerçant à commerçant – postes qui le conduisirent sur les sites commerciaux de Chandernagor, Patna et Balassor, et enfin au poste administratif le plus élevé de la sphère Océan Indien de l’entreprise : membre du Conseil Supérieur de Pondichéry.

Une grande partie de son ascension sociale est attribuée à son mariage, en 1736, avec Marie-Claire Lucas, petite-nièce de Pierre de Saintard, qui fut d’abord syndic (représentant des actionnaires), de 1723 à 1738, puis chef d’entreprise  de 1739 à 1759. Le mariage de Marc-Antoine Caillot avec Marie-Claire Lucas fut de courte durée. En 1737, elle décède peu après avoir donné naissance à la fille unique du couple, Marie-Madeleine, mais Marc-Antoine Caillot continue de bénéficier de ses liens avec le clan Saintard tout au long de sa carrière.

Il se remarie en 1740, cette fois avec Marie-Anne Coquelin, veuve d’un confrère commerçant et fille d’un capitaine de navire de la compagnie. Les deux n’auront pas d’enfants.

Dans les années 1750, la guerre qui éclata sur le continent européen entre puissances européennes rivales s’étendit à l’Amérique du Nord et à l’océan indien.

La guerre de Sept Ans, également connue sous le nom de guerre française et indienne, frappe l’Inde en 1757 avec l’arrivée d’une flotte militaire anglaise. Quelques semaines après son déclenchement, les forces britanniques, dirigées par le colonel Robert Clive, avaient rattrapé les Français à Chandernagor, provoquant l’évacuation de la colonie.

Blessé lors de la campagne défensive, Marc-Antoine Caillot resta à Chandernagor jusqu’au début de 1758, date à laquelle il évacua via la Nossa Senhora dos Prazeres. Marc-Antoine Caillot n’atteignit jamais sa destination finale.

Au lieu de cela, il mourut en mer le 24 février 1758. Au moment de sa mort, la valeur nette de la fortune de Caillot au sein de la Compagnie des Indes s’élevait à 74 000 livres françaises, ce qui en faisait l’un des hommes les plus riches employés dans le réseau de la Compagnie dans l’océan Indien.

Kevin LOGNONÉ

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