Sainte-Lucie
Le leader de l’opposition Allen Chastanet, citant des problèmes de sécurité et de transparence concernant le programme de citoyenneté par l’investissement (CIP) de Sainte-Lucie, a déclaré qu’ils pourraient avoir un impact sur l’accès sans visa de ce pays au Royaume-Uni et à l’Europe.
Les remarques du leader du United Workers Party (UWP) ont été publiées dans un communiqué de presse de son bureau qui figure ci-dessous :
Le bureau du Premier ministre a publié hier un communiqué de presse indiquant que le Premier ministre s’était rendu à Bruxelles pour rencontrer l’Union européenne afin de discuter du programme de citoyenneté par l’investissement.
L’opposition a été informée de manière fiable que M. Pierre a été convoqué en raison de graves préoccupations concernant le fonctionnement de ce programme.
Notre parti tire la sonnette d’alarme depuis près de deux ans, depuis que le gouvernement et le Premier ministre en particulier ont modifié les règles régissant le Fonds économique afin de permettre au Cabinet d’utiliser librement les fonds du CIP et en raison de leur décision accablante de continuer à accepter les demandes russes et iraniennes au début de la guerre en Ukraine, en dépit des inquiétudes internationales.
En outre, le refus du gouvernement de s’engager à respecter les protocoles conjoints de l’OECS et l’ajout récent d’une option infrastructurelle ont collectivement sapé la confiance dans notre programme.
Cela soulève de sérieuses questions de sécurité et de transparence et menace d’avoir un impact sur notre accès actuel sans visa au Royaume-Uni et à l’Europe, qui inclura nécessairement la Martinique et la Guadeloupe.
Il existe également un risque très réel que les États-Unis et le Canada reviennent sur les concessions qu’ils ont récemment accordées pour nous permettre de demander et de renouveler nos visas en ligne.
Le gouvernement a récemment annoncé, dans le cadre du budget prévisionnel, que l’option “dons” du programme CIP n’avait atteint que 50 % des recettes prévues, car elle avait été affectée par l’option “biens immobiliers”.
Bien qu’aucune autre explication n’ait été fournie, il a été rapporté que l’option immobilière était vendue illégalement à un prix réduit, ce que le gouvernement n’a ni démenti ni confirmé à ce jour.
Le gouvernement a également lancé une nouvelle option qui permettra à certains promoteurs agréés d’entreprendre des projets d’infrastructure pour le gouvernement et de se rembourser en vendant nos citoyennetés pour 100 000 USD et en recevant les fonds directement.
Le gouvernement n’a pas encore informé la population de Sainte-Lucie de cette nouvelle option, mais il existe déjà des preuves qu’un promoteur particulier a commencé à vendre cette option et, ce qui est encore plus inquiétant, c’est le prix de vente inférieur à 80 000 USD.
Les pays de l’OECO dotés de programmes CIP ont récemment convenu d’une norme commune telle que recommandée par l’Union européenne, y compris un prix minimum de 200 000 USD.
Sainte-Lucie, sous mon administration, a été le fer de lance de cette approche conjointe qui était essentielle pour la sécurité régionale et pour éviter que chaque île n’affaiblisse les autres.
Il est non seulement décevant mais aussi extrêmement alarmant que le gouvernement semble incapable de comprendre les implications profondes de son refus de se joindre à cette initiative en utilisant l’excuse pathétique d’un conflit avec des engagements contractuels existants.
La pratique recommandée et traditionnelle selon laquelle les demandes de CIP sont transmises aux institutions régionales de sécurité pour un contrôle indépendant est désormais ignorée.
Les risques qui en découlent pour la réputation de notre programme et pour la sécurité locale et régionale sont évidents pour tout le monde, sauf pour le Premier ministre et son cabinet.
Le Parti ouvrier unifié (United Workers Party) met en garde le gouvernement contre la mauvaise gestion et la corruption du programme CIP, car les risques pour notre sécurité et notre réputation sont graves.
De nombreux Saint-Luciens doivent se battre pour obtenir des visas afin de voyager pour des raisons de santé, d’éducation, de shopping ou pour rendre visite à leurs amis et à leur famille. La procédure en ligne pour les États-Unis et le Canada a grandement facilité les choses, mais elle pourrait maintenant être menacée, de même que l’accès sans visa à d’autres pays dont nous bénéficions actuellement.
Les retombées se traduiront probablement par des difficultés supplémentaires pour les St-Luciens en augmentant la charge et le coût des demandes de visa. Il est temps que le gouvernement mette un terme aux décisions imprudentes prises par des personnes irresponsables apparemment incapables de comprendre les conséquences dévastatrices auxquelles nous serons confrontés en tant que peuple, ou indifférentes à ces conséquences.