<Covid-19 : en Europe, le confinement porte ses fruits

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a reconnu l’efficacité du confinement face au ralentissement de l’épidémie dans son pays.Ce week-end, le nombre de nouvelles victimes du virus a diminué en Italie, en Espagne et en France. Un ralentissement qui soulage les professionnels de santé et laisse entrevoir une sortie du confinement.L’espoir d’une amélioration sur le front de la pandémie du coronavirus est né.
Les chiffres sont en effet encourageants pour les pays les plus touchés par la pandémie : l’Italie a vu samedi 4 avril son nombre de malades du Covid-19 en soins intensifs dans les hôpitaux repasser sous la barre des 4 000, indique RTL. Même chose en Espagne, où “le troisième jour consécutif de baisse” du nombre journalier de décès a été enregistré dimanche, et où le nombre quotidien de nouvelles personnes infectées par le nouveau covid-19 est de nouveau en baisse. En France enfin, troisième pays le plus touché du continent, 357 morts ont été enregistrés dimanche, soit le chiffre le plus bas depuis une semaine.

Soulagement hospitalier

Cette baisse inédite constitue une nouvelle très encourageante, qui permet aux hôpitaux et au personnel hospitalier, après des semaines de surcharge et de détresse, de respirer. Une embellie accueillie avec soulagement par les professionnels de santé : “la courbe a commencé sa descente”, a annoncé le patron de l’Institut supérieur de la Santé italien Silvio Brusaferro . En Espagne, on estime que “le pire de la crise sanitaire est peut-être passé” : “les urgences de l’hôpital Severo-Ochoa reviennent à la normale”, a annoncé le porte-parole de cet établissement de la banlieue madrilène . “La pression sur les soins intensifs s’est un peu relâchée”, ajoute Diego Gil Mayo, anesthésiste à l’hôpital Ramon-y-Cajal de Madrid, cité par le quotidien Le Monde.

Le ministre espagnol de la Santé Salvador Illa a également souligné “une stabilisation et un ralentissement de l’épidémie”. Ces derniers chiffres confirment en effet “l’efficacité des mesures de confinement”. “Nous savons aujourd’hui que ces trois semaines d’isolement collectif sont en train de porter leurs fruits”, s’est ainsi félicité le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. Selon lui, le confinement a permis de “stopper la propagation du virus, contenir l’avalanche sur les hôpitaux, soigner des malades et sauver des vies”.

Vers la fin du confinement ?

Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Europe, Hans Kluge, a quant à lui exprimé son “optimisme prudent” quant à la situation espagnole. “Les unités de soins intensifs restent encore sous tension”, insiste Angela Hernandez, porte-parole du syndicat de médecins Amyts. De même en Italie, où le ministre de la Santé Roberto Speranza a appelé à ne pas baisser la garde : “nous avons encore quelques mois difficiles devant nous, ne gâchons pas les sacrifices consentis”, rapporte Le Monde. Les autorités craignent en effet “un relâchement des comportements avec les beaux jours et les vacances de Pâques”, poursuit le quotidien. “Pas question”, donc, “d’alléger les mesures de confinement dans l’immédiat”. “L’Italie a prolongé sa période d’isolement jusqu’au 13 avril, l’Espagne a prudemment étendu la sienne jusqu’au 25 avril”.

Afin d’éviter de nouveaux pics de contagion à la sortie du confinement, l’Italie a dévoilé dimanche “un plan sanitaire stratégique en cinq points ‘pour sortir graduellement’ de la pandémie. Celui-ci préconise entre autres le port du masque généralisé, un dispositif d’hôpitaux consacrés au Covid-19 qui resteront ouverts après la crise pour empêcher un éventuel retour du virus et la mise en place d’une application sur smartphone pour cartographier les mouvements des malades diagnostiqués, liste le journal.

La reprise de l’activité sera ainsi progressive, explique Le Monde : “les premières activités qui devraient reprendre sont celles liées à la chaîne d’approvisionnement alimentaire et pharmaceutique”, et les “artisans dont les boutiques comptent un nombre limité de clients”, tandis que “les transports publics devront maintenir une fréquentation basse”. “Même lorsque les cas de coronavirus seront tombés à zéro, la vie ne sera plus la même pendant longtemps”, a prévenu le directeur de l’Institut supérieur de la Santé italien Silvio Brusaferro .

 

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