L’évolution récente de la situation au sein de l’actuelle UAG, qui sera bientôt scindée en deux, voire en trois, a été marquée par le communiqué récent de Préfet de la Martinique, rappelant les positions nettes du Gvt, et aussi celle du RDM (Psdt=Claude LISE), concis mais clair. Serge Letchimy, psdt du Conseil régional de Martinique, ne pouvait rester plus longtemps silencieux…
Voici sa lettre (20 juin) au Secrétaire d’Etat…
Madame la Secrétaire d’Etat,
Depuis plusieurs mois nous assistons à une dégradation du climat général pour la mise en place de l’université des Antilles.
Je vous ai déjà alerté par courrier en date du 5 novembre 2013, de l’absence de concertation avec les collectivités locales et autres partenaires et je ne puis que constater la persistance de cette attitude et j’attire votre attention sur la gestion catastrophique de la mise en place de l’Université des Antilles.
En effet, jusqu’à ce jour, aucune concertation avec la collectivité régionale n’a été établie pour définir les contours de cette nouvelle université, avec la rigueur nécessaire, souhaitée par la communauté universitaire et les différents partenaires conformément à la loi ESR.
Je déplore toutes ces tergiversations et l’envoi de documents à l’emporte-pièce qui ne font qu’ajouter la confusion générale à un moment crucial où l’avenir des jeunes est en jeu, au moment des examens et des inscriptions.
Les jeunes étudiants et leurs familles ont besoin de sérénité.
Concernant les instances actuelles de gouvernance, démocratiquement élues, je considère qu’une situation créée par le départ de la Guyane ne peut les remettre en cause dans le cadre de la mise en place de l’université-Antilles. A l’avenir, le principe d’une gouvernance alternée entre la Martinique et la Guadeloupe, pourrait permettre d’apaiser les tensions existantes.
Enfin, je réitère ma position sur la mise en œuvre d’une dynamique fédérative entre l’Université-Antilles et celle de la Guyane.
Soucieux de maintenir l’équilibre nécessaire et de garantir le bien-être des étudiants, j’appelle le corps universitaire et tous les acteurs à la sérénité et au calme dans l’intérêt de l’avenir de nos jeunes, de notre pays, au-delà de tout conflit de personnes.
Je vous prie d’agréer, Madame la Secrétaire d’Etat, mes respectueuses salutations. (Fin de citation)