Après plusieurs années d’absence, la ville de Sainte-Anne a renoué avec la ferveur du Tour cycliste de Martinique à l’occasion de la première étape 2025, longue de 127,5 km entre Rivière-Salée et Sainte-Anne. Un moment fort pour les habitants, les passionnés et les acteurs du cyclisme local, marqué par l’émotion, la mémoire et un accueil enthousiaste. Roland Dorival, notre envoyé spécial, a tendu son micro à ceux qui font vivre le Tour au quotidien : organisateurs, élus, bénévoles et commentateurs.
Une étape symbolique, entre exigence sportive et mémoire vivante
« Très belle première étape, pourtant assez costaud »,
résume un membre du comité d’organisation. Malgré quelques abandons, la satisfaction domine. Le retour à Sainte-Anne n’est pas anodin : « C’est pour revenir à l’histoire, on voulait terminer près du cimetière, là où le Tour a parfois écrit ses plus belles pages ». Une volonté claire d’inscrire l’édition 2025 dans la continuité du patrimoine cycliste martiniquais.

Le Président de la Fédération cycliste martiniquaise, Patrick Noreskal affiche un objectif clair : voir un Martiniquais s’imposer.
« Je ne peux qu’espérer que nos cyclistes remportent une victoire d’étape et le maillot jaune. Ce serait mérité. »
Dominique Lepel, speaker officiel du Tour depuis 16 ans, nous partage son analyse :
« C’était une étape piégeuse. Le début fut calme, mais ensuite, ceux qui ont manqué l’échappée ont dû cravacher. C’est une course de vigilance, mais rien n’est joué. »
Un maire passionné et visionnaire
Jean-Michel Gémieux, maire de Sainte-Anne, rayonne. Accueillir de nouveau une étape du Tour est pour lui bien plus qu’un événement sportif :
« C’est renouer avec une tradition, faire vibrer la commune autour d’un message de dépassement de soi. »
Très attaché à la valorisation de son territoire, il souhaite que Sainte-Anne devienne une étape régulière :
« J’ai rencontré Mme Mireille Bernard, présidente, une femme engagée qui porte le cyclisme avec passion. J’espère que cette étape marque le début d’une nouvelle aventure. Chaque année, j’aimerais que le Tour revienne ici. »
Pour l’élu, le cyclisme doit aussi éveiller une conscience collective autour de l’effort et de la détermination.
Les petites mains de l’ombre
Dans les coulisses, Gabriel, membre du comité Union Cycliste de Martinique, enchaîne les casquettes : presse, protocole, logistique. Il témoigne d’un rythme intense : « Je commence à 6h30, je suis au départ, puis je file à l’arrivée pour tout organiser. Je ne suis jamais la course en direct. »
Entre gestion des résultats et coordination avec les clubs, sa journée n’a pas vraiment d’heure de fin. « Ça demande de l’organisation, mais on s’arrange. »
Et maintenant ?
Après cette première étape réussie, entre tradition retrouvée et ferveur populaire, le Tour 2025 se poursuit avec des espoirs tricolores vivants. La suite promet d’être tout aussi engagée. Une chose est certaine : Sainte-Anne a signé un retour marquant dans l’histoire du Tour cycliste de Martinique.
Merci à notre envoyé spécial Roland Dorival
