Nov.2015. Didier Laguerre et la majorité du conseil municipal de Fort-de-France veulent récupérer l’arrivée du tour cycliste international de Martinique en juillet 2015. Et cela se comprend, la ville-capitale de la Martinique est la seule des DOM TOM et d’ailleurs à ne pas l’organiser. Reste que le Lamentin a un maire Pierre Samot féroce défenseur de ses intérêts. Fort-de-France se contente du semi-marathon international marqué par un plateau de qualité.
Aucun tour cycliste international ne se termine dans la deuxième ou la troisième ville d’un pays. Marie-Luce Penchard maire de Basse-Terre afficherait une colère légitime si sa ville-capitale de la Guadeloupe était remplacée par Pointe à Pitre de Jacques Bangou. Devinez la tête du maire de Cayenne de Guyane, Marie-Laure Phinéra-Horh ou de celui de Saint-Denis de la Réunion, Gilbert Annette si leur ville-capitale n’était pas retenue pour l’arrivée finale du tour cycliste. La dernière étape du tour cycliste international de Martinique qui se termine depuis quelques années au Lamentin fait mal à des élus foyalais ayant la fibre sportive de la majorité du conseil municipal de Fort-de-France. Certains d’entre eux partisans d’un Fort-de-France rayonnant sportivement veulent changer la donne. Et ils appuient leur maire qui s’est engagé à renforcer la dimension sportive de la ville-capitale qu’il administre. Le dossier est sensible. Le maire du Lamentin est un allié politique membre d’Ensemble pour une Martinique Nouvelle. Et Pierre Samot est un farouche défenseur des intérêts de sa ville. L’arrivée du tour cycliste ne se négocie pas dit-on dans l’entourage de ce bâtisseur. La dernière étape du tour cycliste, c’est l’affaire personnelle du patron de Bâtir. La dernière étape est une chasse gardée de cette ville bien équipée sportivement avec un stade, un Palais des Sports, un hippodrome et une piscine ultra moderne en construction. Pierre Samot conscient de la popularité du tour a mobilisé les moyens humains et matériels pour répondre aux attentes du comité régional cycliste. Les services municipaux de la ville ont fait leurs preuves pour l’organisation de l’arrivée du tour. Une longue ligne droite sécurisée avec un décorum impressionnant et de l’animation avec des groupes à pied notamment au Morne Pitault à escalader quatre fois. Le nombreux public apprécie chaque année les efforts entrepris par la municipalité lamentinoise pour rendre attrayante la fin du parcours de la dernière étape Rivière Pilote-Fort-de-France. Le Lamentin a des atouts que Fort-de-France n’a pas malgré une belle ligne droite pour l’arrivée finale et le Malecon. La ville lamentinoise dispose d’un Palais des Sports de plus de 3 000 places aux encablures de la ligne d’arrivée. Coureurs, dirigeants et spectateurs n’ont pas de kilomètres à pied ou en voiture à effectuer pour assister à la remise des récompenses. Le Lamentin fait l’affaire aux dires de nombreux dirigeants cyclistes interrogés. Quelques voix s’élèvent pour déclarer que la démarche de Fort-de-France en tant que ville-capitale pour accueillir la dernière étape est légitime. Le comité régional cycliste présidé par Alfred Defontis va étudier certes les propositions mais tout indique que le Lamentin sera conservé comme ville d’arrivée finale du tour à en croire des connaisseurs du dossier. La fonctionnalité de son Palais des Sports s’il pleut et l’ascension du Morne Pitault dans une ambiance de fête jouent en sa faveur pour l’arrivée finale cérémonie de clôture du tour.–Luc Edon