Le tout nouveau conseil de transition en Haïti a franchi une étape cruciale mardi 30 avril en désignant son président. Edgard Leblanc Fils, figure politique bien connue, a été désigné pour diriger cet organe qui s’est engagé à sortir le pays de sa crise sécuritaire profonde en recherchant le consensus.
La nomination de M. Leblanc Fils a été annoncée lors d’une cérémonie officielle, retransmise en direct à la télévision haïtienne, et a été saluée par des applaudissements. Ancien président du Sénat, il aura pour mission de coordonner les efforts du conseil, formé après la démission du Premier ministre contesté.
Ce conseil de transition, composé de neuf membres, a été investi la semaine précédente avec pour objectif principal de rétablir l’ordre public dans un pays en proie à la violence des gangs.
Dans son discours inaugural, Edgard Leblanc Fils a exprimé la volonté des nouveaux dirigeants de dépasser les divisions et de rechercher le consensus, en particulier pour prendre des mesures décisives en matière de sécurité armée et mettre fin à la souffrance infligée à la population par les bandes armées.
Le nouveau président du conseil s’est engagé à travailler pour organiser des élections transparentes et crédibles. Conformément à l’accord établi, le mandat du conseil devra prendre fin au plus tard le 7 février 2026. D’ici-là, il est prévu que le conseil nomme rapidement un gouvernement inclusif.
La formation de ce conseil de transition a été le fruit de plusieurs semaines de négociations complexes, marquées par desNdésaccords entre les partis politiques et d’autres acteurs, ainsi qu’avec le gouvernement sortant.
Haïti traverse depuis des décennies une instabilité politique persistante. La situation s’est encore aggravée fin février avec des attaques coordonnées des gangs contre des sites stratégiques, exprimant ainsi leur mécontentement envers l’ex Premier ministre Ariel Henry, nommé peu de temps avant l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021.
Le 11 mars dernier, Ariel Henry a annoncé sa démission lors d’une réunion avec des représentants haïtiens et des organisations internationales, ouvrant la voie à la formation du conseil de transition.
Source : le journal de Montréal