80% de la capitale est sous le contrôle des gangs, selon l’ONU (mars 2024). Les gangs se battent pour le contrôle des territoires stratégiques, des routes d’approvisionnement et des points d’entrée dans la ville. Plus de 33 000 personnes ont fui la région de Port-au-Prince depuis le début de l’année 2024. Les attaques et les enlèvements paralysent les transports, les écoles et les entreprises. La population vit dans la peur et le stress permanents.
Les gangs ont leurs propres noms. G9 et alliés : coalition de gangs dirigée par Jimmy Chérizier, alias “Barbecue” ; G-Pep : coalition de gangs rivaux. De nouveaux gangs apparaissent et les alliances se fragmentent.
Le nombre d’enlèvements a explosé en 2023 et 2024. La violence des gangs est aveugle et touche toutes les couches de la population. Les gangs alimentent l’insécurité en se livrant à divers trafics.
L’état d’urgence a été décrété en mars 2024, mais avec des résultats limités.
Les opérations de police sont ponctuelles et souvent inefficaces face à la puissance des gangs.
Le gouvernement haïtien a appelé la communauté internationale à l’aide, car la police nationale est en sous-effectif et mal équipée, la corruption gangrène l’État et affecte le système judiciaire, et les chefs de gangs jouissent de l’impunité. L’avenir de Port-au-Prince est incertain et la violence des gangs semble échapper à tout contrôle, menaçant la stabilité du pays.