Le Conseil de surveillance de l’IEDOM s’est réuni le 3 décembre 2012 à la Martinique sous la présidence de Mme Anne Le Lorier, Premier Sous-gouverneur de la Banque de France et en présence de M. Nicolas de Sèze, Directeur général de l’IEDOM.
Le Conseil a passé en revue l’activité de l’IEDOM, examiné l’exécution du budget pour 2012 et adopté les prévisions budgétaires pour la période triennale 2013-2015. Le Comité économique consultatif (CEC), composé de représentants de chaque département et collectivité d’outre-mer, s’est également réuni, le 3 décembre 2012, sous la présidence de Mme Anne Le Lorier.
Les débats du CEC ont été introduits par deux exposés.
Le premier, sur la conjoncture économique et financière internationale a été présenté par Pierre Jaillet, Conseiller du Gouverneur de la Banque de France. Deux points principaux sont à retenir : après le ralentissement observé en 2012, les indicateurs les plus récents, en particulier dans la zone euro, suggèrent un retournement progressif de l’activité économique mondiale dans la plupart des économies.
Les perspectives de sortie de crise de la zone euro (en particulier, le projet de la mise en place de l’union bancaire), ont par ailleurs été évoquées.
Le deuxième exposé, portait sur la conjoncture ultramarine. Celle-ci se caractérise par un ralentissement de l’activité économique depuis le début de 2012 et une progression du chômage, dans un contexte d’inflation maîtrisée.
Le mardi 4 décembre 2012 une réunion économique s’est tenue rassemblant les membres du Conseil de surveillance et du CEC, ainsi que des personnalités appartenant à la sphère publique et au secteur privé.
Cette séance de travail a été principalement consacrée à l’analyse de la conjoncture économique et financière de la Martinique, puis à la présentation d’une étude de l’IEDOM sur les entreprises des départements d’outre-mer entre 2002 et 2010, étude qui sera prochainement publiée.
POUR NOS LECTEURS
BREVES ECONOMIQUES ET FINANCIERES à RETENIR
[En résumé, les principaux marqueurs d’activité sont tous en recul…]
BTP : net recul des ventes de ciment
Les ventes totales de ciment en Martinique ont reculé de 8,2% en cumul depuis le début de l’année pour atteindre 155 505 tonnes, contre 169 361 tonnes un an auparavant. Dans le détail, les ventes en sacs, d’ordinaire dévolues à la construction privée, et les ventes en vrac, généralement destinées aux travaux publics, ont enregistré respectivement une baisse de 1,6 % et de 10,8 %. La tenue prochaine d’une table ronde réunissant l’ensemble des acteurs du BTP devrait permettre de définir une vision stratégique commune et d’accroître la visibilité sur les mises en chantier futures.
Bananes : repli des expéditions cumulées
Les expéditions de bananes s’inscrivent en repli de 20,6% en cumul de janvier à octobre par rapport à l’année précédente. Elles atteignent ainsi 99 149 tonnes contre 124 813 en octobre 2011.
Ce recul des expéditions intervient alors que l’Union européenne et onze pays d’Amérique latine viennent de mettre un terme à 9 conflits commerciaux liés à la banane, en procédant à la signature d’un accord le 8 novembre dernier. Le document, signé en présence de Pascal Lamy, Directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), prévoit une baisse des tarifs européens sur les importations de bananes en provenance de ces pays latino-américains de 176 euros à 114 euros la tonne.
Chômage : dégradation de la situation sur le marché du travail
Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A s’élève à 44 187 en octobre, soit une augmentation de 0,6 % par rapport au mois précédent et de 2,8 % en glissement annuel. Le nombre d’allocataires de Pôle emploi atteint 21 799, affichant une hausse de 7,6 % en glissement annuel. Parallèlement, le nombre d’offres d’emploi collectées s’élève à 800 au mois d’octobre, enregistrant ainsi un recul de 27,9 % par rapport à octobre 2011.
INSEE : parution de l’enquête emploi
L’enquête emploi publiée par l’INSEE pour le deuxième trimestre souligne la stabilité du nombre de chômeurs en 2012, avec un taux de 21 %. Elle fait apparaître que le taux d’activité des hommes (54,2 %) reste supérieur à celui des femmes (49,7 %) et que ces dernières sont davantage touchées par le chômage, présentant un taux de chômage de 22,6 % contre 19,2 % pour les hommes. L’étude montre également que les jeunes s’intègrent difficilement de manière durable sur le marché du travail, d’autant moins lorsqu’ils ne possèdent pas de diplôme.
La publication est disponible sur le site de l’INSEE : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=23&ref_id=19230