La COP 16 sur la biodiversité, qui s’est tenue à Cali, a été marquée par des échecs significatifs concernant le financement de la protection de la nature, malgré quelques avancées notables. Les pays du Sud et du Nord n’ont pas pu s’accorder sur le financement nécessaire pour mettre en œuvre l’accord de Kunming-Montréal de 2022. Après une nuit de négociations difficiles, la présidente Susana Muhamad a ajourné la COP, soulignant que le quorum n’était plus atteint en raison du départ de plusieurs délégations.
Les discussions, très polarisées, ont été épuisantes, et bien que des progrès aient été réalisés sur des questions comme la cartographie des écosystèmes marins et le partage des ressources génétiques, la question cruciale du financement est restée sans solution. La présidente a exprimé sa satisfaction pour les avancées en matière de reconnaissance des peuples autochtones dans le processus, mais a déploré le manque de temps pour finaliser les discussions.
Les pays du Sud, notamment en Afrique, ont demandé la création d’un nouveau fonds pour le financement de la biodiversité, estimant que l’accès au fonds actuel est trop compliqué. Les pays développés, quant à eux, ont exprimé des réticences, craignant que cela entraîne une perte de temps et de ressources. En 2022, un engagement avait été pris pour débloquer 700 milliards de dollars par an pour la biodiversité d’ici 2030.
Un point positif a été l’adoption d’un « fonds Cali » pour le partage des bénéfices liés aux ressources génétiques, qui devrait générer des fonds pour la conservation, bien que la participation des entreprises soit volontaire et risque d’être limitée sans incitations plus fortes. En somme, bien que des accords aient été trouvés, des défis substantiels restent à relever pour assurer un financement adéquat et une protection efficace de la biodiversité.