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    Home » La montée (et la chute) médiatique des fake news
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    La montée (et la chute) médiatique des fake news

    juin 24, 2021Aucun commentaire
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    Luigi Curini pour IREF

    Depuis quelques années, elles sont les reines incontestées des talk-shows politiques, la clé maîtresse utilisée par la plupart des commentateurs pour expliquer tout un tas de choses. Il n’y a pas eu une élection où elles n’ont pas été claironnées : le camp du “leave” a gagné le référendum du Brexit ? La faute aux fake news ! Trump devient président ? Même chose ! Certes, les fake news, terme fourre-tout désignant des informations intentionnellement fabriquées, caractérisées par un contenu politiquement chargé, ont subi un premier retour de bâton à l’occasion des élections européennes de 2019, où la marée populiste attendue n’a finalement pas eu lieu. Mais avec Joe Biden à la Maison Blanche, le miracle semble s’être concrétisé : tout à coup, les fake news et leur rôle magique dans l’influence du vote ont disparu (ou presque).

    Il est intéressant d’analyser les données à ce propos. Aux États-Unis, les recherches Google sur le terme “fake news” ont considérablement diminué depuis novembre 2020, et ont atteint en mars 2021 le niveau le plus bas depuis octobre 2016 (Google mesure ces tendances sur une échelle de 0 à 100). Il semble donc que le public américain ne soit plus très intéressé par ce sujet.

    Une enquête sur Google Scholar montre des résultats similaires en ce qui concerne les articles scientifiques ayant dans leur titre le terme “fake news”. Si l’on extrapole à l’année 2021 entière les données disponibles pour les quatre premiers mois, le nombre d’articles traitant des fake news serait de 31% inférieure à celui de 2020 (1 500 articles contre 2 180). La baisse est notable (-22%) même si l’on sélectionne le terme “désinformation” plutôt que le terme “fake news”. Il en va de même pour “post-vérité” (-42%), le mot de l’année 2016 des dictionnaires Oxford.

    Cette tendance est également intéressante d’un point de vue sociologique. Dans la littérature scientifique, on s’est souvent demandé si les fake news affectaient réellement les attitudes et les résultats électoraux. La plupart des statistiques concernant la présence de fake news sur Facebook et Twitter sont toutefois à prendre avec précaution. Tout d’abord, elles négligent le fait que ces médias sociaux peuvent ne toucher qu’un nombre relativement faible d’électeurs. Ensuite, et surtout, elles ne prennent pas en compte l’existence de nouvelles grand public plus typiques. Par exemple, pendant les élections présidentielles américaines de 2016, on estime que les 3 millions de personnes qui ont partagé divers types de fake news sur Twitter l’ont fait 5 millions de fois. Ce sont des chiffres importants, mais les fake news ne représentaient qu’environ 1% de la consommation d’informations politiques d’un utilisateur de Twitter. Surtout, la circulation des fausses nouvelles était très concentrée : 80 % d’entre elles n’ont touché que 1 % des utilisateurs. En d’autres termes, les résultats suggèrent que les fausses nouvelles ont été une source d’intérêt de niche pour un petit sous-ensemble d’électeurs. Elles ont surtout été lues par ceux qui avaient déjà des intentions de vote très précises et qui cherchaient une confirmations de leurs idées, plutôt que des arguments pouvant les nuancer : rien de nouveau dans cette attitude bien connue de “l’exposition sélective”. Les informations politiques ne font pas exception. Le résultat est similaire lorsque l’on passe de Twitter à Facebook.

    En d’autres termes, l’impact des “fake news” a été (et est toujours) limité par le même mécanisme qui permet à ces messages d’être diffusés : les algorithmes et les bulles de filtrage font en sorte que les gens voient et partagent des opinions politiques avec lesquelles ils étaient déjà enclins à être d’accord. Les personnes les plus susceptibles d’interagir avec les “trolls russes” ou de consommer des “fake news” étaient (et sont toujours) les moins susceptibles de se laisser influencer, – en raison de leurs opinions politiques plus ancrées.

    Le fait qu’un grand nombre de personnes lisent beaucoup de fausses nouvelles sur les médias sociaux ne signifie donc pas nécessairement que ces messages modifient leurs attitudes. C’est un comportement qui ne surprend pas les chercheurs spécialisés mais qui, ailleurs, est souvent sous-estimé et parfois oublié.

    Pourquoi les fake news font-elles les gros titres malgré l’absence de preuves empiriques aussi bien que théoriques ? La réponse est du même ordre que pour toutes les contre-vérités, bobards et autres bourrages de crâne qui ont précédé leur avènement : elles offrent une explication simpliste et donc rassurante) à un problème complexe et fournissent un outil de propagande efficace. Pourquoi devrait-on s’efforcer de comprendre les raisons sous-jacentes au choix des Américains de voter pour Trump plutôt que pour Hillary Clinton ? Les consciences sont calmées et des boucs émissaires identifiés. Une « analyse » fondée sur des « preuves » anecdotiques est plus que suffisante pour des électeurs mal informés et facilement manipulables. Qu’ils gagnent en maturité et cherchent à mieux comprendre, et le problème disparaît..

    Bien entendu, cela ne signifie pas que les fake news sont inoffensives. En fait, elles peuvent avoir des effets négatifs qui vont au-delà des résultats électoraux. Elles peuvent polariser les citoyens, miner la confiance dans les médias et déformer le contenu du débat public. Mais nous avons besoin de (plus de) preuves et de données, et non de battage médiatique ou de spéculation

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