La question d’un drapeau national pour la Gwadloup

Conseil d’Administration du Samedi 23 Mars 2019, Réflexions et Proposition du CROS GUADELOUPE UN DRAPEAU POUR LA GUADELOUPE
Le CROS Guadeloupe tient à remercier les personnes publiques, privées et associations rencontrées dans le cadre de la réflexion relative à « Un drapeau régional pour la Guadeloupe ». Leur collaboration a facilité la compréhension des problématiques liées à la vexillologie, l’intérêt de mener cette réflexion sur le plan politique, réglementaire, culturel, sportif et économique.
Cette réflexion a permis de mesurer l’approche et la volonté des intervenants autour d’un symbole fédérateur comme « le drapeau de La Guadeloupe », de poser la question de l’identité et l’impact sur la population, de voir ce qui se fait dans d’autres régions où il existe un drapeau régional.
Le comité de direction du CROS Guadeloupe élu en 2009, interpellé sur cette question débattue lors de l’Assemblée Générale de 2009, a saisi par écrit le président du CCEE (conseil consultatif de l’éducation et de l’environnement) ainsi que l’exécutif régional.
Depuis 2009, plusieurs organisations politiques, des associations sportives et culturelles ont échangé avec le CROS Guadeloupe.
La disparité des motivations et la diversité des appréciations sur la nature et l’ampleur de ce besoin de symbole identitaire ne permettent pas d’apporter une réponse unique à cette aspiration légitime et partagée. Toutefois, compte-tenu du droit que se donne certain d’effacer des apports de points de vue contraires à leurs conviction, en arguant de point de vue personnel, il parait nécessaire non pas d’établir seulement un rapport à l’attention des membres du CCEE sur la problématique d’un drapeau régional, mais de faire une proposition, sans prétention aucune de vouloir imposer, bien au contraire, tellement le fait identitaire cristallise la société guadeloupéenne.
Aborder la problématique d’un drapeau pour la Guadeloupe relève d’une nécessité ressentie par les forces vives et actives de la Guadeloupe et qui se fait jour dans toutes les strates de la société, qu’il s’agisse du champ économique social, éducatif, culturel, sportif, associatif, d’initiative personnelle ou populaire. Cette nécessité peut être sujet à passion, mais reconnue par la quasi-totalité des forces politiques.
Néanmoins, certains craignent qu’un symbole tel que le drapeau guadeloupéen soit le signe d’une revendication autonomiste ou indépendantiste ! Excès de patriotisme ou réaction justifiée ? Pour le moment, il n’existe pas de drapeau guadeloupéen.
Aujourd’hui, le CROS Guadeloupe souhaite faire une proposition, qui sera transmise au CCEE (conseil consultatif de la culture, de l’éducation et de l’environnement) pour une auto-saisine et au Conseil Régional de la Guadeloupe.
1) Le drapeau de la Guadeloupe s’inscrit dans l’état actuel du droit
Le drapeau régional exprime une notion fédératrice, qui rassemble. Il ne s’oppose ni au drapeau national français, ni au drapeau européen.
Contrairement à un logo qui est une signature utilisée sur les supports de communication et peut être évolutif en fonction des modes et des politiques, le drapeau est « une véritable carte d’identité qui s’inscrit dans la continuité, qui est l’héritier d’une histoire ».
Sur le plan légal, rien ne s’oppose à ce qu’une région adopte officiellement son drapeau qui peut flotter aux côtés du drapeau national et de l’emblème de l’Union européenne. Tel est le cas par exemple en Normandie, en Bretagne, en Occitanie, en Guyane.
Le drapeau régional peut également figurer sur les plaques d’immatriculations au lieu du logo.
2) Le drapeau de la Guadeloupe doit UNIR et REUNIR
Le drapeau guadeloupéen exprimant une notion fédératrice, il convient de ne pas s’approprier le drapeau de tel parti ou tel syndicat, utilisé ou bien au cours d’épisodes de notre histoire ou bien actuellement comme leur emblème.
Comme nous l’avons toujours dit au cours de divers débats ou colloques sur cette thématique, le mouvement sportif guadeloupéen ne peut avoir son emblème propre car seul un drapeau officiel peut être porteur de dynamisme et d’enthousiasme.
3) Le drapeau de la Guadeloupe doit traduire notre passé, notre présent et notre futur, collectifs et partagés.
Le drapeau de la Guadeloupe, qui sera proposé , discuté puis adopté doit être une synthèse subtile de notre passé , de notre richesse culturelle et de notre « désir de Guadeloupe » c’est à dire le développement durable et le progrès portés par notre identité singulière .
4) Le Drapeau de la Guadeloupe proposé : description symbolique et héraldique
- les couleurs retenus sont celles admises par le plus grand nombre et adoptées entre autre, par le mouvement sportif : Rouge, Vert et Jaune.
- la dimension : le côté horizontal est égal à 2 fois le côté vertical
- l’addition de la largeur des 2 bandes vertes est égale à la largeur de la bande centrale rouge
- la couleur verte représente la richesse de la nature et du sol; espoirs et espérances la couleur rouge rend hommage à une terre de sacrifices et de lutte : victoire et progrès social.
- Sur le fond rouge, au centre, un cercle composé de 6 étoiles d’or à 5 rais très rapprochées, représentent les 6 îles principales de notre archipel ( Basse-Terre, Grande-Terre, Désirade, Marie-Galante, Terre de Haut, Terre de Bas) et aussi les différents apports de population de la Guadeloupe ( des premiers habitants … jusqu’à l’apport des immigrations récentes ) .
- Le cercle symbolise l’unité et la solidarité.
5) Complément sur les symboles du drapeau proposé
A/ Le cercle.
Le cercle n’a ni début ni fin, ni direction ni orientation, il est homogène, parfait, indivisible. Le cercle se ramène à lui-même et il est donc un symbole d’unité, d’absolu et de perfection. Dans un cercle, tous les points de la circonférence sont équidistants du centre. C’est pour cette raison qu’il représente bien cette unité des îles et union des populations à laquelle se réfère la définition symbolique proposée.
B/ Les étoiles
Elles illuminent le ciel nocturne et tournent autour de l’étoile polaire: elles sont donc considérées comme des symboles de l’ordre cosmique.
Sur les drapeaux, l’étoile représente l’indépendance, l’unité, la liberté, le renouveau et l’espoir.
Ce n’est pas un hasard si elle figure souvent sur les drapeaux de nombreux pays qui sont d’anciennes colonies, et sur ceux des pays islamiques, où elles sont associées au croissant.
Quand il y a plus d’une étoile, elles indiquent généralement une unité de mesure, c’est-à- dire qu’elles servent à compter les états fédérés (États-Unis), les provinces (Costa Rica, Venezuela), les zones géographiques (Philippines), les paroisses (Grenade), les îles (Comores, Cap Vert, São Tomé et Principe), les peuples (Burundi, Birmanie).
Le drapeau proposé satisfait ainsi à toutes les conditions nécessaires à la création d’un emblème idéal: un symbolisme adéquat, simple, facilement interprétable, facilement reconnaissable, harmonieux, original et également simple à reproduire. C’est donc un drapeau parfait au triple point de vue géométrique, symbolique et politique.
Annexe 1 : repères historiques selon CCN ( Danyk Zandwonis, 29 mai 2018 )
Quand en 1963 le GONG première organisation politique guadeloupéenne, a posé la question de l’indépendance nationale, un drapeau rouge-vert-blanc avec une étoile jaune est pour la 1ère fois brandi.
On le verra sur « Gong information », le périodique clandestin que publiait le GONG, ainsi que sur « Le Patriote Guadeloupéen » le journal de « l’Association Générale des Étudiants Guadeloupéens » (AGEG).
Plus tard en 1968, à l’occasion des procès des Guadeloupéens à Pointe à Pitre, l’oriflamme du GONG refera son apparition… puis progressivement disparaitra. Le GONG, lui-même miné par ses dissensions internes, entre opportunistes de gauche et démissionnaires quitta la scène politique nationaliste.
1978 :des militants du GONG et d’autres, venus d’horizons divers créent l’Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe (UPLG) et un nouveau drapeau, frère presque jumeau du drapeau du Surinam est proposé. Il ne s’agit bien, et nous le disons, que du drapeau de l’UPLG
1981 après la brève épopée du GLA, une fois libérés des geôles françaises Luc Reinette, lance avec feu Henry Bernard, Simone Faisans-Renac, le Mouvement Populaire pour la Guadeloupe Indépendante, (MPGI) avec un drapeau rouge vert et noir.
Entre-temps le Parti Communiste Gpéen (PCG) a aussi sorti son drapeau. On l’a compris chaque organisation politique anti-colonialiste propose son drapeau.
In http://www.caraibcreolenews.com/
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