Les ressources immatérielles du peuple congolais, dynamique, créatif et innovant ne manquent pas. Ce capital humain inépuisable nourrit des actifs à la valeur solide et durable qui ont pleinement un rôle circulaire à jouer dans l’économie régénérative. Si 2030 est la cible fixée par les Nations Unies pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD), le moment est propice pour redoubler d’efforts dans l’accompagnement et le soutien aux petits exploitants familiaux producteurs du cacao des pays africains en situation de conflit armé ou de post-conflit armé.

Il est d’ailleurs possible de réorienter les industries d’armement du monde vers l’exploration pacifique de ressources terrestres et célestes, mises en échelle comme moyens de développement durable. En son temps, le lunairien d’origine haïtienne Sylla Laraque avait investi une partie de sa fortune dans le café pour soutenir Louis Blériot qui devint le premier aviateur français à traverser la Manche. Troposphère n’est-elle pas une famille de fusées réalisée en République démocratique du Congo, initiative de Keka Aerospace, filiale de la société Développons Tous Azimuts, dirigée par Jean-Patrice Keka ?

Les sociétés coopératives africaines connaissent actuellement une phase de renouveau, rendue possible par une participation accrue des membres aux prises de décisions et une meilleure viabilité commerciale, une veille stratégique et prospective, un apport important de l’OHADA. Ces capacités intellectuelles et créatives démultiplient un programme cohérent échelonné sur 17 ans dénommé : Programme Cacao, Carbone, Environnement et Société coopérative.

L’heure est propice pour une réflexion d’ensemble afin d’opérer des choix judicieux en vue de trouver des solutions plus appropriées et plus adaptées pour une culture cacaoyère porteuse de croissance et de développement immatériel pour les communautés rurales du futur. Tel est le leitmotiv de Cacao pour la Paix, structure associative issue de la société civile née en République démocratique du Congo.

Agissant comme un véritable laboratoire d’idées en son sein, les coopératives sont impliquées dans les processus d’appui à la production durable, l’accès et la gestion des intrants, le stockage, la transformation, l’accès au crédit, la mutualisation de l’assurance-santé et la recherche des marchés.

En somme, le concept Cacao pour la Paix est l’alternative citoyenne de l’accompagnement des cacaocultrices/cacaoculteurs dans tous les processus de la production du cacao et dans une démarche d’équité, à savoir : de la formation, de la culture, de la production, de la transformation et de la commercialisation.

L’alternative citoyenne du secteur du cacao que prône Cacao pour la Paix de la RDC, est la mise en place stratégique des solutions qui contribuent à l’anticipation, à l’accélération et à l’attractivité des transitions de l’économie cacaoyère congolaise pour relancer la filière cacao durable et équitable de la République démocratique du Congo.

Mais pourquoi « pour la paix » ? C’est avant tout une cacaoculture qui ne détruit pas mais respecte les êtres humains et l’environnement, qui est à la hauteur des enjeux de la transition écologique et sociale, et dans laquelle tout acteur de la filière cacao a son rôle à jouer.

Fruit de ses ambitions de développement, la collaboration du Réseau International Cacao pour la Paix en République démocratique du Congo a permis de mobiliser des nouvelles adhésions des cacaoculteurs en 2022. Ils sont repartis comme suit sur : la Province du Kwilu : 28 Cacaoculteurs, la Province de la Mongala : 165 Cacaoculteurs et la Province du Nord Ubangi : 48 Cacaoculteurs. Un total de 241 Cacaoculteurs adhérents.

La République démocratique du Congo, pays solution dans la lutte contre le changement climatique avec ses forêts tropicales du bassin du Congo, ses tourbières, ses réserves d’eau douce, et son magnifique site d’Inga qui est le site le plus important dans le domaine d’énergie renouvelable, mérite qu’on s’attache à cultiver d’autres jardins de vie en intelligence collective.

A commencer par les ressources immatérielles du peuple congolais, dynamique, créatif et innovant, dont l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) pourrait jouer le rôle de gardien.

Kevin LOGNONÉ

 

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