Dans ce “Repère”, Maurice Laouchez questionne l’essor du wokisme et du décolonialisme, deux concepts qui, selon lui, réduisent l’histoire et la complexité des rapports humains à une simplification manichéenne. Avec une analyse historique et philosophique, il invite à dépasser ces visions réductrices pour regarder vers l’avenir.
Deux concepts voisins se sont emparés du débat intellectuel et politique du monde occidental depuis quelques années: le wokisme et le décolonialisme.
Dans les deux cas, il s’agit d’attribuer à l’homme blanc la responsabilité de tous les maux de la planète, ou à peu près, et de reconnaître à l’homme non blanc tous les mérites du monde, ou à peu près.
Un rapide éclairage historique est nécessaire pour mieux comprendre cette double absurdité.
L’énorme majorité de ceux qui défendent ces théories fumeuses ont une inspiration marxiste.
Or, l’échec du marxisme partout où il a été appliqué depuis la victoire de Lénine en 1917 est évident.
La meilleure preuve de cet échec, en plus des millions de morts dans l’ Union Soviétique, de Staline, dans la Chine de Mao ou dans le Cambodge de Pol Pot, réside dans les mouvements migratoires internationaux: c’est par dizaines de millions que les peuples eux-mêmes, au-delà de tout discours, on quitté et continuent à quitter les pays marxistes pour aller vivre dans les pays capitalistes, notamment dans le plus puissant d’entre eux, les Etats-Unis d’Amérique.
Le mouvement inverse n’a jamais existé.
Alors ces orphelins du marxisme, désarmés idéologiquement, ne trouvent pas mieux que de s’emparer d’une partie, et d’une partie seulement de l’histoire, pour faire le procès du monde occidental, en oubliant, notamment, que les premiers colonisateurs de l’histoire furent africains, et qu’aucun continent n’a davantage vendu ses enfants au reste du monde que l’Afrique.
Faire commencer la genèse du monde actuel à Christophe Colon prouve soit une ignorance grave, soit une mauvaise foi délibérée quant aux évènements qui ont construit le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.
Rendre chaque individu prisonnier de la couleur de sa peau, c’est exactement le contraire de ce que ce que préconise Frantz Fanon dans son meilleur livre, Peau Noire Masque Blanc.
Chercher dans la cale négrière l’alpha et l’oméga de tous les défis du monde contemporain, c’est juste un aveu d’impuissance face aux réalités, et une absurdité qui ne peut, une fois de plus, après l’imposture marxiste, que conduire l’humanité à de graves déconvenues.
MANMAY, AN NOU GADÉ DOUVAN!
Maurice Laouchez