Les deux patrimoines mondiaux de l’Unesco mis à l’honneur
Mercredi 17 juillet, lors de la troisième étape du tour des Yoles de la Martinique 2024, reliant le Prêcheur à Fort-de-France, le SMEM (Syndicat Mixte d’Énergie à la Martinique) a tenu à marquer, d’un acte fort et symbolique, la rencontre de deux patrimoines mondiaux de l’Unesco: la Yole d’un côté, la Montagne Pelée et ses Pitons, de l’autre.
Article de Léïla Gonier
En effet, à cette occasion, Un nouveau maillot, représentant les deux monuments patrimoniaux mondiaux, a été remis aux équipiers de la Yole « Fem’ et Hom’ à la barre ». De nombreux jeux, des goodies à gagner, des jeux-podium étaient prévus à l’arrivée de Fort-de-France.
Le SMEM, qui est co-sponsor de l’embarcation depuis 17 ans (2007), a voulu réaffirmer sa volonté « d’agir ensemble » vers des énergies propres, dites naturelles, vers la transition énergétique amorcée. Cette dernière est un enjeux capital pour l’ile pour les prochaines années.
Cette journée, étape Prêcheur/Fort-de-France constituait donc, à elle seule, une allégorie des valeurs défendues par le SMEM.
« Nous nous sentons particulièrement concernés par tous les enjeux naturels que représentent ces deux patrimoines, car nous sommes actuellement dans une transition énergétique. C’est-à-dire que nous sommes en train de changer de mode de consommation et de production de l’électricité. Nous passons de plus en plus à une énergie propre, naturelle. Elle est faite à partir du vent, de la mer du soleil. Ces deux patrimoines, que sont la Yole et la Montagne Pelée, mis ensemble, nous intéressent. Puisque, d’abord la Yole avance à la force du vent et des bras. Ensuite, la Montagne Pelée, c’est la nature. On y puise d’ailleurs pas mal d’eau qui permet d’alimenter des moulins et de fabriquer de l’électricité »,
explique Bianca Sivatte, responsable communication du SMEM.
La production d’énergie a beaucoup évoluée depuis quelques années. Aujourd’hui, c’est près de 30 % de l’énergie qui provient de l’énergie renouvelable. Les centrales EDF vont bientôt basculer à l’huile de colza au lieu du fioul. Tout est fait pour que l’on puisse passer à une énergie propre et naturelle et pour que la Martinique puisse atteindre une autonomie énergétique. Ce nouveau maillot consacre ces nouvelles formes d’énergies invocables. Le bleu et le vert y dominent. Ces couleurs représentent la nature qui est au cœur de cette transition énergétique.
Johan Villeronce, Directeur Général des Services du SMEM, est revenu sur le rôle de l’action de l’organisme en cette journée :
« Notre objectif est de sensibiliser la population au grand challenge qui nous attend : la transition énergétique. On parle d’arriver prochainement au 100% d’énergie renouvelable, on entend parler de photovoltaïque et d’éolien. Sauf que cette révolution ne peut s’opérer que si la volonté des individus se mobilise. Il y a, en effet, cet engagement qui doit être porté par chaque Martiniquais. Pour réussir ce challenge de la transition énergétique, il faut aussi sensibiliser aux économies d’énergie ».
C’est donc bien une action collective que l’on doit mener pour arriver aux objectifs fixés. Cet événement populaire et médiatique que représente la course des Yoles rondes est un excellent moyen de communiquer sur ces questions. Les équipiers de la Yole « Fem’ et Hom’ à la barre » sont d’ailleurs devenus les ambassadeurs de la transition énergétique depuis 2023. Ils ont participé à des séries de petits spots vidéo de 15 secondes qui servaient à promouvoir des messages liés à l’économie d’énergie.
Un des plus grand défi qu’aura à relever le SMEM, pour les années avenirs, sera de travailler sur le réseau de distribution de l’électricité dont il est le propriétaire. « On a un rôle fondamental à joueur à ce niveau : moderniser le réseau est primordial. Il s’agira de fixer des orientations tant stratégiques que financières qui permettront de faire évoluer ce réseau pour le mettre au cœur de la transition énergétique » ajoute Johan Villeronce. « Sans réseau, il n’y a pas de transition énergétique », conclut-il.
Les yoleurs ont donc revêtu ce nouveau maillot juste pour cette étape singulière de Prêcheur/Fort-de-France.
« Après notre bon résultat d’hier, cela fait du bien de revenir, aujourd’hui, dans la compétition avec un nouveau maillot : c’est symbole de renouveau. On se remet dans le bain avec une nouvelle peau: cela fait plaisir à voir et cela fait du changement »
confie Ludivine Sobriel, coursière polyvalente sur la Yole « Fem’ et Hom’ à la barre ».
Face à son succès, le maillot a été reporté par les équipiers pour la dernière étape du tour des Yoles 2024. C’était aussi l’occasion, cette année, de fêter les 30 ans de l’association « Femme et homme à la barre » qui est rebaptisé « Yole de la transition énergétique ».
René Galy, premier vice-président du SMEM a rappelé l’historique de la Yole « Fem’ et Hom’ à la barre » :
« Son leitmotiv premier était celui de la parité, bien avant que cela ne soit à la mode. Fem’ et Hom’ à la barre a été la première association de Yole ronde à porter une attention particulière à la mixité sur la yole.”
Cette Yole a encore un coup d’avance sur les questions sociétales urgentes, car avec son sponsor, elle axe ses priorités et ses valeurs sur la transition énergétique, enjeu fondamental pour demain.