Le verdict, rendu le 16 décembre 2023, a retenu trois chefs d’accusation parmi les huit initialement portés contre lui. Les condamnations concernent des détournements de fonds importants, survenus entre 2012 et 2019, incluant :
Détournement de plus de 200 millions d’euros : Becciu a été reconnu coupable d’avoir participé à un investissement financier spéculatif illégal qui a abouti à l’acquisition d’un immeuble à Londres en 2014. Le tribunal a jugé qu’il était bien informé des opérations financières risquées mises en place par ses subordonnés.
Versement frauduleux de 600.000 euros : Il a également été condamné pour avoir versé cette somme à Cecilia Marogna, une soi-disant experte en diplomatie, pour tenter de libérer une religieuse enlevée au Mali. Le tribunal a établi que les fonds avaient été utilisés à des fins personnelles et non pour l’objectif prévu.
Détournement aggravé de 125.000 euros : Ce montant a été versé à une coopérative liée à sa famille en Sardaigne. Bien que Becciu ait prétendu que cet acte était charitable, le tribunal a souligné qu’il avait enfreint les règles de conflit d’intérêts en allouant des fonds publics à une entité gérée par des proches.
Becciu, qui a toujours clamé son innocence, prévoit de faire appel de la décision. Le procès a également mis en lumière des manœuvres financières complexes et un manque de transparence au sein de la secrétairerie d’État du Vatican.