Au cœur de Saint-Malo, la rue du Pourquoi-Pas résonne avec les échos d’une histoire captivante, où l’audace maritime rencontre le génie horloger. Qui était Marie Lognoné, cette horlogère intrépide dont le destin s’entrelace avec l’illustre Commandant Charcot et les vagues tumultueuses du Sillon de Saint-Malo ? Cet article intitulé “Rue du Pourquoi-Pas : qui était cette horlogère audacieuse très liée à la mer et au Sillon de Saint-Malo ? ” vous invite à naviguer à travers le temps, découvrant comment une passion pour la précision et le grand large a conduit à la quête d’un rêve ancré dans l’histoire et la culture maritime. Embarquez dans une aventure où la science, l’art, et l’esprit d’innovation se rencontrent, révélant un héritage qui bat au rythme des marées et du tic-tac d’un carillon de verre.
Rue du Pourquoi-Pas : qui était cette horlogère audacieuse très liée à la mer et au Sillon de Saint-Malo ?
Sur le Sillon de la cité corsaire, une rue porte la mémoire des aventures du Commandant Charcot, médecin et explorateur polaire. Son premier bateau avait été baptisé le Pourquoi-Pas. Le Pourquoi-Pas fut lancé à Saint-Malo sur le chantier de l’architecte naval François Gautier le 18 mai 1908. En souvenir des exploits maritimes et techniques de Jean-Baptiste Étienne Auguste Charcot, une horlogère a voulu conserver la mémoire de ses prouesses techniques et réaliser son rêve de devenir propriétaire dans la rue du Pourquoi-Pas.
En s’installant pour la fin de ses jours au contact des vagues indisciplinées de la côte d’Emeraude, son destin était-il attaché à celui d’une gardienne d’une philanthropie « Borders Studies » au carrefour des sciences, des arts et de tous les progrès du temps ?
L’horlogerie a joué un rôle important pour les navigateurs. Le Grand Prix d’Horlogerie de Genève avait récompensé un module gyroscopique, capable, comme les instruments de marine, de se jouer de la gravité dans les différentes positions d’une montre au poignet sans rien perdre de sa précision.
Horloge polaire et course à l’innovation
Il existe des cadrans solaires dont le style est parallèle à l’axe des pôles. Son tracé est indépendant de la latitude du lieu. On peut se servir d’un cadran polaire comme d’un calendrier en ajoutant au style un repère fixe dont la position de l’ombre sera évaluée par rapport aux hyperboles diurnes de jours particuliers (équinoxes, solstices…).
Fondatrice d’une bijouterie-horlogerie en activité jusqu’en 1959 (« Au Carillon »), Marie Lognoné (1897-1984) a exercé le métier d’horlogère pendant plusieurs décennies rue Duguesclin à Vitré. A fin de sa carrière, elle avait choisi de réaliser un vieux rêve : s’installer pour la fin de ses jours dans un havre de paix au contact des vagues indisciplinées de la côte d’Emeraude. Et ainsi devenir propriétaire dans la rue du Pourquoi-Pas, à proximité des remparts de Saint-Malo et du Sillon.
Passionnée par de grands défis techniques, Marie Lognoné s’est marié à un horloger Charles Jouet au moment où elle a fondé son établissement : « Au Carillon ».
Dans le sillage historique d’audacieux collectionneurs d’art et voyageurs partis entreprendre des voyages ou explorations vers l’Asie, à l’instar de Pierre Colvez, missionnaire Briçois parti à Shanghai, Mathurin Méheut parti à Hawaï puis au Japon avec le soutien du banquier Albert Kahn et son projet philanthropique : Les Archives de la Planète; Marie Lognoné lisait de nombreux récits et les correspondances conservées par son environnement familial relatives à un carillon de verre représentant l’harmonie et la quiétude des peuples d’Asie Pacifique.
Dans l’hémisphère sud, notre étoile polaire montrant le nord passe le relais à sa cousine, la constellation de la Croix du sud. Ce sont ses cinq étoiles les plus brillantes qui apparaissent sur le drapeau de l’Australie.
La quête d’un carillon en verre : abîme de science et d’ascension
Balayés par les vents de Russie, les carillons à vent représentent l’harmonie et la quiétude venues des peuples d’Asie du nord attirés eux-mêmes par des courants d’échange vers le Pacifique sud. Le verre comme matériau transparent et fragile confère une tout autre dimension esthétique et philosophique. Ondulé, coloré, un carillon en verre devient merveilleux quand le soleil brille.
C’est aussi le souvenir rapporté d’un voyage ancien à la confluence de la Mer de Chine, du Japon et l’Extrême-Orient, au carrefour des cultures chinoise, japonaise, polynésienne et même européenne avec les comptoirs historiques hollandais et espagnols dans le détroit de Taïwan.
Le carillon est un hommage poétique au minimalisme de l’artisanat japonais, brouillant les frontières entre la fantaisie numérique et la réalité. L’espace intérieur relie le monde maritime et la culture traditionnelle japonaise, se lançant dans une aventure passionnante.
A l’instar du Port aux Parfums, Osaka qui accueillera la prochaine Exposition universelle de 2025 est inspirée d’une grande histoire maritime avec des bateaux traditionnels higaki-kaisen, ces magnifiques navires de commerce qui transportaient balles de coton, sauce soja, vinaigre, saké… à l’époque d’Edo.
Kevin LOGNONÉ