Avec cette année des Conférences-débats autour de la connaissance, la protection et la valorisation de la biodiversité : Du 22 au 26 novembre 2011 – De 18h à 20h – Salle audiovisuelle de la Mairie du Marin. Et une participation de chercheurs, professeurs et intellectuels de haut niveau, sur des sujets tels que :
Les peintres de Barbizon et la forêt de Fontainebleu : témoins et acteurs par Micheline HOTYAT Professeur (Université Sorbonne Paris 4)
Rabelais et les Plantes Yves Monnier Professeur (Muséum d’Histoires Naturelles de Paris) « Avec plus de 200 plantes répertoriées, l’oeuvre de Rabelais constitue l’ulti-me inventaire de la flore d’usage avant l’arrivée des plantes américaines sur le continent européen. »
Enseignements sur la biodiversité végétale Martiniquaise Philippe JOSEPH Professeur (Université des Antilles et de la « Face au développement sociétal inexorable comment conserver la diversité floristique, éco-systémique et paysagère singulièrement les formations syl-vestres patrimoniales érigées en monuments naturels ? »
La Mouzaïa Yves Monnier Professeur (Muséum d’Histoires Naturelles de Paris) – « Trenelle à Fort-de France et la Mouzaïa à Paris apparaissent comme des fragments de campagne dans la ville »
Agriculture vivrière, autosubsistance et pression foncière : l’exemple du jardin créole urbain dans les Petites Antilles d’aujourd’hui Jean Valéry MARC Maître de Conférences (Université des Antilles et de la Guyane) « Au croisement de la culture, du patrimoine, de l’environnement et de l’au-toconsommation, le jardin créole urbain révèle une véritable stratégie de sur-vie économique pour les populations défavorisées dans une société martiquai-se désormais centrée sur la consommation et de plus en plus urbanisées.»
Espèces végétales introduites : le cas de la Martinique ? Philippe JOSEPH Professeur (Université des Antilles et de la Guyane) « Contrairement à certaines îles tropicales (Réunion, Maurice, Tahiti) où des plantes introduites sont la cause d’un véritable désastre écologique, les Petites Antilles, en dépit d’une forte anthropisation et importation de végétaux exo-gènes, semblent être protégées des impacts des invasions floristiques […] Cette situation étant transitoire il s’avère nécessaire de considérer ce risque écologique. »
Les métiers verts et les problèmes de correspondances entre les diplômes et les débouchés Micheline HOTYAT Professeur (Université Sorbonne Paris 4) « On assiste à une véritable explosion de l’offre de formation dans le domai-ne de l’environnement débouchant sur une arrivée massive de jeunes sur le marché du travail. Quels sont les secteurs susceptibles d’intégrer ces jeunes diplômés ? A-t-on besoin de tous les niveaux de diplômation ? Et quelle est la rapidité d’insertion des jeunes sortant des formations environnementales ? »
La ville du futur : entre conservation de la biodiversité au-tochtone, productions agricoles et développement Serge GUNOT – Architecte et doctorant en biogéographie (Université des Antilles et de la Guyane)
Thé, Café, Cacao ? Professeur Yves Monnier (Muséum d’Histoires Naturelles de Paris) « Dès le début du XXème siècle, le Nord et le Sud se trouvaient réunis par un lien puissant mais invisible. Et depuis cette époque, dans la lumière de l’été ou le silence mouillé de l’hiver, à l’heure où les villes se réveillent, une mê-me question court de table en table : – Thé, café ou chocolat ? »
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VOICI COMMENT SONT PRESENTEES CES CONFERENCES PAR LA VILLE DU MARIN
Le Parc ethnobotanique du Marin conçu sur une problématique intégrant de façon symbiotique l’évolution, depuis 1635, de la flore de l’étage inférieur de la Martinique influencé par le bioclimat sec, les domestications et les apprivoisements du matériel végétal des sociétés successives est actuellement le seul projet de conversation ex situ. Sa philosophie, de laquelle devrait découler une muséographie intelligible, se décline en plusieurs aspects relevant de données scientifiques floristiques, ethno-biologiques et anthropologiques. En fonction des phases temporelles de référence 17e, 18e, 19e, et 20e siècles tout un ensemble de descripteurs permettra aux visiteurs de remonter ou de dérouler le temps du passé vers le futur et inversement : espèces, genres, familles, distributions biogéographiques à l’échelle de la Caraïbe, écologie, utilisations anthropiques.
Flore vivante et précis d’écologie à la fois, le Parc Ethnobotanique du marin offrira aux visiteurs, selon plusieurs grilles de lecture, une expérience exceptionnelle dans le vivant végétal de la partie centrale et méridionale de la Martinique. Après avoir traversé l’arboretum qui est en réalité un lieu d’accueil, où se côtoient des espèces de types physionomiques, d’architectures, de stades d’évolution et d’écologies aussi variés que multiples, le visiteur virtuel enrichi de ce savoir naturaliste et anthropologique sera brusquement plongé dans l’univers végétal des temps amérindiens ou précolombiens. Il y découvrira des essences des forêts anté-coloniales dites primaires, notamment les arbres des phases les plus évoluées de l’écosystème sylvestre. Naturellement les histoires de plantes et de sylves au sens botanique et écologique du terme et celles des utilisations dans tous les domaines de la vie lui seront contées. Après un passage palpitant dans ce sud martiniquais avant la prise de possession de l’île en 1635, il découvrira les arbres et autres végétaux utiles dans les sociétés des siècles suivants. S’ajoutent à ces temps forts de la visite, la possibilité d’explorer les collections thématiques : les jardins des plantes utiles (alimentaires, médicinales, fruitières, tinctoriales, magiques et religieuses) : principalement les jardins amérindien et créole.
En réalité, deux thématiques sont parallèlement traitées : l’évolution des domestications d’espèces ainsi que l’évolution écoystémique et donc la succession des cortèges végétaux depuis la prise de possession en 1635 d’où l’appellation Parc Ethnobotanique. Il convient selon une démarche muséographique de vulgarisation scientifique de dérouler sur plus de 8 hectares, le temps au regard des visiteurs amateurs, spécialistes ou simples curieux :
le temps amérindiens par le biais des essences des forêts précoloniales,
le temps des utilisations diverses des ressources ligneuses pour les besoins liés à la survie, à la réparation des navires, à la construction d’habitats et de chemins de fer, à la menuiserie, à l’ébénisterie
le temps actuel des plantes autochtones en danger par rapport aux plantes introduites allochtones
le temps de l’exploitation moderne des plantes utiles (spectres chimiques des espèces végétales, recherches agronomiques et pharmacologiques (médicaments, alimentation, cosmétiques, etc.)
[Renseignements : 0696 89 14 07 / 0596 74 11 03 ville-marin@wanadoo.fr]