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    Home » Les Terrestres, voyage dessiné dans la France des alternatives écologiques
    Ecologie / Environnement

    Les Terrestres, voyage dessiné dans la France des alternatives écologiques

    décembre 14, 2020Aucun commentaire
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    PAR  IVAN DU ROY 

    Repéré sur Basta!

    • +

    Aux quatre coins de la France, des lieux alternatifs émergent, portés par des personnes qui souhaitent habiter la Terre autrement. La jeune dessinatrice Raphaëlle Macaron et Noël Mamère, mémoire de l’écologie politique, sont allés leur rendre visite et ont rapporté de leur road-trip une BD singulière, Les Terrestres, qui dresse un état des lieux de l’écologie en France, entre effondrement d’un monde et espoir.

    « Selon la définition que l’on donne de l’écologie, il n’existe pas du tout les mêmes désirs de transformation de la société », nous disait le chercheur Yann Le Lann. Avec un collectif de sociologue, il a mené une vaste étude, interrogeant plusieurs dizaines de milliers de personnes, sur ce que cela signifie de se dire écologiste à l’heure de la « génération climat ». Parmi les différents profils, il y a celles et ceux « qui considèrent le niveau d’urgence comme maximal ». « Pour eux, il n’y a pas de petite transition, à bas coût : il faut absolument, rapidement et profondément, transformer les principes d’organisation de la société », décrit le chercheur.

    « De quelle écologie parle-t-on ? » : la « génération climat » passée à la loupe

    C’est à certains d’entre eux que la dessinatrice Raphaëlle Macaron et l’ancien député écologiste Noël Mamère ont consacré une bande dessinée : Les Terrestres. Ces « terrestres », par souci éthique, tentent « d’habiter la terre en harmonie », se distinguant des « terriens », qui eux vivent sans trop prêter attention à l’avenir de la planète. Nous partons donc à la découverte de plusieurs lieux alternatifs – qui ne seront pas inconnus aux lecteurs et lectrices de Basta ! – et des gens qui y habitent : La ZAD de Notre-Dame-des-Landes évidemment, la « matrice » de tous ces lieux ; La Réole, une maison totalement autonome en électricité où une famille a adopté un mode de vie « 100 % recyclable » ; la Ferme légère, dans le Béarn, également très économe en énergie et en eau ; La Bascule, un lieu collectif à Pontivy qui accueille, au cœur de la Bretagne, une soixantaine de jeunes gens en quête de projets ayant du sens, et à Langouët (Ille-et-Vilaine), une commune pionnière en bâti écologique ainsi que dans la lutte contre les pesticides.

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    « Je n’avais jamais entendu parler de collapsologie ni d’effondrement »

    Chaque étape est l’occasion de partager les réactions de la dessinatrice – « une montagne russe d’émotions », nous dit-elle – et d’accompagner sa prise de conscience, guidée par un Noël Mamère prolixe en savoirs et anecdotes. « Me mettre en scène n’était pas vraiment prévu. Mais expliquer les choses avec mes termes, cela peut parler à plus de gens du même âge. » Quasiment deux générations séparent le duo : d’un côté, l’étudiant de Jacques Ellul qui a pris conscience des enjeux écologiques il y a 40 ans, député-maire écolo pendant 20 ans, auteur de nombreux livres et documentaires sur le sujet [1]. De l’autre, l’illustratrice à peine trentenaire découvrant, parfois paniquée, l’ampleur du défi. « Avant, j’étais sensibilisée aux questions écologiques, mais je n’avais jamais entendu parler de collapsologie ni d’effondrement. »

    La BD nous questionne aussi sur notre manière d’appréhender ces alternatives : sont-elles des modèles à suivre, sources d’espoir, ou une mise en retrait du monde ? Le sentiment que l’effort à accomplir est si considérable n’en devient-il pas, aussi, source d’anxiété ? « Même si je trouve cela très honorable, très tentant, je ne me sens pas capable de vivre de cette manière. Et c’est ce qui m’angoisse », résume Raphaëlle. C’est peut-être là l’un des points forts du récit de Raphaëlle et Noël : comment surmonter ce sentiment d’impuissance, confronté d’un côté à l’impossibilité actuelle de transformations profondes et rapides de la société du fait de l’inertie des gouvernements, et la difficulté, individuellement, d’opter pour une mutation radicale de notre mode de vie.

    « La question de la cohérence avec les enjeux écolos est intéressante. À la Ferme légère par exemple, ils ont un quota strict de trajets en voiture. C’est une espèce de morale ultime, et ça peut complexer. Tout notre mode de consommation est tellement peu écologique. Nous avons réalisé ces reportages en train et en voiture, en mangeant des mauvais sandwichs sur des aires d’autoroute », illustre-t-elle. D’où la voiture et la station-service sur la couverture de la BD, qui raconte pourtant des alternatives…

    « Cela ne peut pas être un manuel de bonne conduite écolo adaptable à toutes les catégories »

    Sans oublier qu’il faut, le plus souvent, avoir les moyens de mener sa propre transition. « Se permettre d’acheter un terrain, de construire, d’avoir les connaissances théoriques sur les énergies renouvelables, les matériaux, la collecte de l’eau de pluie, etc., cela ne concerne qu’une certaine partie de la population », a observé l’illustratrice. Plutôt diplômé et avec quelques moyens, « même si c’est un peu moins le cas pour la ZAD de Notre-Dame-des-Landes », tel est le profil type de ces personnes. « Cela ne peut pas être un manuel de bonne conduite écolo adaptable à toutes les catégories sociales, à tous les pays. Il n’y aura pas de vraiment de transition écologique sans transition sociale », précise Raphaëlle.Je lis, j’aime, je m’abonne

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    La dessinatrice a grandi au Liban avant de venir en France, en 2015. De quoi relativiser un peu la notion « d’effondrement » telle qu’elle est perçue ici : « C’est déjà l’effondrement au Liban. Il n’y a aucune structure politique fiable, la classe politique est complètement corrompue. Y changer le système, c’est déjà changer le fait qu’il y a une mafia au pouvoir », dit-elle, quelques semaines après l’explosion d’un hangar rempli de nitrates à Beyrouth, causant 204 morts, 6500 blessés et de multiples dévastations dans la ville. « Il y a une solidarité très forte entre les communautés : des levées de fonds qui viennent de la diaspora, des initiatives non religieuses, non politiciennes, qui aident les gens. Bref, là-bas, les actions solidaires, c’est tout ce qu’on a. »

    Ivan du Roy

    Les Terrestres, Raphaëlle Macaron, Noël Mamère, Éditions du Faubourg, 20 euros.

    Notes

    [1] Noël Mamère est également membre du conseil d’administration d’Alter-médias, l’association qui édite Basta !

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