Dans une tribune libre adressée à Mathilde Panot, présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée nationale, Karl Paolo, citoyen martiniquais nous donne son avis, personnel et argumenté sur l’avenir institutionnel de la Martinique, la mémoire collective, les choix politiques et les réalités économiques du territoire.
Ce texte interpelle les élus nationaux et leurs relais ultramarins sur une question simple mais essentielle : peut-on parler au nom du peuple martiniquais sans l’avoir véritablement consulté ?
L’auteur, ancien militant du Parti communiste martiniquais, observe avec lucidité les contradictions de la vie politique locale, les blocages institutionnels, les limites des alternatives proposées et les responsabilités partagées dans l’état actuel du pays. Il revient également sur le choix historique de la départementalisation, les promesses d’égalité, les luttes pour les droits sociaux, mais aussi les désillusions, les paradoxes et les déséquilibres persistants.
Son propos s’adresse à Mme Panot, mais interpelle au-delà : quelles voix sont réellement écoutées lorsqu’il s’agit de dessiner l’avenir de la Martinique ? L’engagement politique, pour être crédible, peut-il faire l’impasse sur les réalités comptables et les attentes concrètes des populations ? L’autonomie, l’indépendance ou le maintien dans le cadre actuel sont-ils aujourd’hui des débats tranchés ou volontairement flous ? Et surtout : à qui revient-il de trancher ces débats ?
En publiant cette lettre en téléchargement libre, nous invitons chacun à la lire attentivement, à en débattre, à s’interroger. Ce document est une contribution au débat démocratique, dans le respect des opinions diverses et dans la conscience des enjeux de vérité, de responsabilité et de mémoire.
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Et vous, que pensez-vous des constats, des alertes et des questions soulevés par cette lettre ?
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Est-il encore possible de réconcilier convictions politiques et réalité martiniquaise ?