Huguette Tiegna, députée du Lot, sera candidate aux élections de juin prochain, elle explique le sens de sa démarche.
Huguette Tiegna, députée du Lot, se lance dans la bataille des élections départementales et régionales des 20 et 27 juin 2021. Elle explique le sens de sa démarche, sa vision de la politique et les priorités de l’action qu’elle entend mener.
Actu : Comment envisagez-vous ce double scrutin des élections départementales et régionales, les 20 et 27 juin prochains ?
Huguette Tiegna : Nous avons avec la dernière élection présidentielle ouvert un nouveau chapitre dans la relation des citoyens avec leurs élus et dans cet élan, il nous a été permis d’inscrire, pour la première fois dans l’histoire de notre pays, si nous faisons abstraction de la période particulière d’après-guerre, où le Général de Gaulle avait constitué son gouvernement avec la participation des communistes, une nouvelle méthode de gouvernance qui a mis à bas les systèmes archaïques des partis politiques qui en étaient arrivés à oublier les citoyens, ne tenant plus compte des territoires et des acteurs de terrain. Ce n’est pas notre conception de la politique et certainement pas la mienne. Aujourd’hui, tout le monde dit vouloir faire la politique autrement mais en réalité beaucoup font de l’entre-soi local.
Ces élections couplées sont un moment important pour notre vie démocratique, à un an depuis le début de la crise sanitaire. Nous allons pouvoir débattre de l’avenir de notre département, de notre région et du bon projet à mettre en œuvre pour soutenir nos concitoyens tant éprouvés par la crise sanitaire et redonner toute leur énergie à notre territoire.
“Bienvenue aux énergies en politique, d’où qu’elles viennent, dans la mesure où elles sont au service de nos concitoyens, dans le cadre du “pacte républicain”
Quelle est votre conception de la politique ?
H.T. : Pour moi, bienvenue aux énergies en politique, d’où qu’elles viennent, dans la mesure où elles sont au service de nos concitoyens, dans le cadre du “pacte républicain”, barrage qui ne devrait souffrir d’aucune réserve, en lesquelles j’inscris mes convictions d’engagement politique, avec prioritairement la défense des intérêts de mes concitoyens ainsi que la promotion de nos territoires. En cela, l’esprit fondateur de la République en Marche, en laquelle se sont reconnus des hommes et femmes venus de tous les courants politiques, en faisant fi des dogmatismes, était de bâtir un cadre permettant à la pluralité de ces sensibilités d’œuvrer ensemble et de concert. C’est croyez-le bien, pas chose aisée ! Mais relever le défi, d’offrir à notre pays une nouvelle perspective de la réelle représentativité des richesses plurielles territoriales ; humaines avec nos différences de sexe, de couleur de peau, d’origine… reste à mes yeux une exigence fondamentale, si nous voulons nous épargner des lendemains de larmes. Voyez-vous pour moi la politique c’est l’ouverture, l’ouverture et l’ouverture…
Face aux différentes crises, démocratique et sanitaire, comment comptez-vous remobiliser les concitoyens ?
H.T. : Nous devons renforcer l’identité territoriale, c’est-à-dire s’affirmer et se définir par le lieu de vie en déclamant le : “Je suis de…” en opposition à ce : “Je viens de…” ! pour que mon voisin ne me voit pas comme un éternel étranger. En cet esprit, le couplage de ces élections régionales et départementales trouve son sens, car le renouvellement des têtes qui auront à incarner cette volonté “d’identité territoriale” qui renforcera notre adhésion voulue au pacte national donnera à la représentativité des instances de gouvernance communes, la force de la légitimité du terrain. Nous avons pu mesurer, dans cette période dramatique de pandémie, l’importance et le rôle de chaque citoyen sur le terrain, dans la lutte contre la covid-19. Nous ne devons pas l’oublier, car aujourd’hui, sans doute plus qu’hier, la fracture sociale, territoriale, économique, nous l’avons vue également resurgir avec les Gilets jaunes… ne peut trouver une réponse satisfaisante qu’en étant au plus proche de nos concitoyens dans leur habitat de tous les jours, et en travaillant avec eux sur des projets d’intérêt commun.
Envisagez-vous des alliances avec d’autres partis politiques ?
H.T. : Ces consultations, régionales et départementales, sur le principe du suffrage universel donneront la possibilité aux Occitans et Lotois sur des territoires croisés et entremêlés d’éclairer sans exclusion, les attentes et aspirations des résidents lotois et occitans sur au moins deux niveaux d’administration. Pour les élections départementales des 20 et 27 juin prochains, une élection locale, le maître mot pour moi c’est convergence, convergence, convergence ! C’est donc réunir toutes celles et tous ceux qui souhaitent œuvrer ensemble au bien de nous tous.
Serez-vous candidate à l’un des scrutins ?
H.T. : Je suis profondément attachée à notre département, aux citoyens de ma circonscription qui m’ont fait confiance en 2017. Je veux continuer à leur rendre tout ce qu’ils m’ont donné, à les défendre chaque jour à l’Assemblée nationale, mais aussi à agir au niveau départemental pour améliorer leur vie quotidienne. Je m’engage et défendrai fermement la participation locale en étant aux côtés des associations, des partenaires sociaux, du monde éducatif, des soignants, des organismes d’action sociale, du monde agricole, du monde économique…, et cela sans exclusivité aucune comme je le fais aujourd’hui.
“C’est en le rendant le Lot attractif, tant sur le plan touristique, culturel, économique… que nous aurons les meilleures chances de nous positionner en leader pour recevoir ceux qui aujourd’hui veulent quitter les mégapoles pour vivre dans le monde rural en territoire décentralisé.”
Quel est le message que vous souhaitez faire passer à l’approche des élections, en tant que représentante de la Majorité présidentielle d’Emmanuel Macron ?
H.T. : En tant qu’élue députée du Lot, je représente et porte la parole des Lotois à l’Assemblée nationale. C’est d’eux que je tire la légitimité de mon siège. Pour cette prochaine compétition électorale, je dois une transparence totale et entière à mes concitoyens, sans faux-fuyant ni démagogie. Alors, aujourd’hui, pour notre région, notre département, à l’heure des changements et bouleversements du cadre de vie de nos concitoyens, il convient que le Lot ne soit pas à la traîne et ne se prive pas des chances de moderniser ses infrastructures matérielles et techniques, ses outils de développements des cultures innovantes agricoles et autres, la préservation de son patrimoine et de la biodiversité, la santé, le soutien à ses aînés et à sa jeunesse… C’est en le rendant attractif, tant sur le plan touristique, culturel, économique… que nous aurons les meilleures chances de nous positionner en leader pour recevoir ceux qui aujourd’hui veulent quitter les mégapoles pour vivre dans le monde rural en territoire décentralisé. C’est cette ambition que je souhaite, en cohérence avec mes engagements de députée, continuer pour notre département. Parce que, voyez-vous, je n’ai pas choisi, par pur hasard, les terres de Gaston Monnerville, de Olympe de Gouge, de Gambetta… c’est en républicaine chérissant l’école laïque de nos pères que je veux porter et défendre les couleurs de la terre où je vis et où mes enfants vivront.