L’Élysée prépare la nomination d’un nouveau Premier ministre après des consultations avec les partis politiques, visant à former une majorité stable. Bien que la gauche ait proposé Lucie Castets pour le poste, Emmanuel Macron semble écarter cette option pour éviter une motion de censure. Les discussions se concentrent sur la création d’une coalition capable de garantir la stabilité du gouvernement.
L’Élysée a confirmé qu’un nouveau Premier ministre sera nommé prochainement, après une série de consultations entre Emmanuel Macron et les chefs de partis politiques, qui doivent se terminer lundi. Ces discussions font suite aux élections législatives de juillet, où aucune majorité absolue n’a été obtenue. Macron cherche à former une « majorité la plus large et la plus stable » pour éviter qu’un gouvernement ne soit renversé par une motion de censure. La coalition de gauche Nouveau Front populaire (NFP), qui a obtenu le plus grand nombre de députés, a proposé Lucie Castets pour Matignon, mais Macron semble écarter cette option en raison des menaces de censure par les autres partis, y compris le camp présidentiel et la droite.
La situation actuelle reflète un « Parlement de minorités », nécessitant un long processus de structuration et de dialogue entre les partis. La droite républicaine a mené un « travail de fond » pour trouver des accords législatifs, tandis que le bloc central, dirigé par Gabriel Attal, a présenté un « pacte d’action pour les Français ». Bien que certains prônent une entente plus large, Laurent Wauquiez, chef des Républicains, a exclu toute participation à une coalition gouvernementale. L’enjeu reste de trouver une solution qui permette de garantir la stabilité politique sans risquer une crise institutionnelle.
Thibaut Charles