La France insoumise a obtenu le feu vert de l’Assemblée nationale pour sa demande de destitution d’Emmanuel Macron, marquant une victoire symbolique malgré les faibles chances de succès de la procédure. Celle-ci nécessite l’accord des deux tiers des députés et devra encore être votée au Sénat, où la gauche est minoritaire. Cette initiative est vivement critiquée par le camp présidentiel comme une tentative de déstabilisation.
La demande de destitution d’Emmanuel Macron, initiée par La France insoumise, a franchi une première étape symbolique. Avec 12 voix contre 10, la plus haute instance exécutive de la chambre basse de l’Assemblée Nationale a jugé recevable le texte, ce mardi 17 septembre. Cette décision est perçue comme une victoire par les Insoumis, bien que la procédure ait peu de chances d’aboutir.
Le texte, soutenu par des députés insoumis ainsi que quelques écologistes et communistes, doit maintenant passer par la commission des Lois avant d’être présenté à l’Assemblée. Cependant, pour être adoptée, la destitution requiert l’approbation des deux tiers des députés (385 sur 577), ce qui est improbable étant donné l’opposition des socialistes, des communistes et du Rassemblement national.
Si le texte est adopté à l’Assemblée, il devrait ensuite être voté au Sénat, où la gauche est encore plus minoritaire. Dans le camp présidentiel, cette initiative est vue comme une “déclaration de guerre” aux institutions et une tentative de “déstabilisation” de la part de ses auteurs.
Thibaut Charles