Montebourg décide voter Hollande, c’est la nouvelle de cette matinée de vendredi. Ainsi,les 4 postulants recalés à la Primaire ont choisi Hollande et sanctionné Aubry, car, quoiqu’on dise, c’est elle qui est la secrétaire en titre du PS, et qui, si elle n’est pas gagnante dimanche soir, devra en tirer les conclusions au sein même du Parti……
Voici de courts extraits de l’itw du Journal “Le Monde” d’aujourd’hui dans lequel Arnaud Montebourg explique sa position à titre personnel…
Quel bulletin glisserez-vous dans l’urne dimanche ?
Les propositions des deux candidats étant pour moi équivalentes, je ne peux me déterminer en fonction de ma seule éthique de conviction. C’est pourquoi mon choix relèvera avant tout de l’éthique de responsabilité: je veux faire gagner la gauche et battre Nicolas Sarkozy. A titre exclusivement personnel, je voterai donc pour François Hollande, arrivé en tête du premier tour, à mes yeux meilleur rassembleur. Il a su dans sa lettre jeter un pont entre nos deux rives, et je lui en sais gré.
En votant François Hollande, ne cédez-vous pas à l’argument du vote utile ?
Le résultat de la primaire ne doit pas donner le signal de l’impossibilité de rassemblement. Ce serait une preuve offerte au sarkozysme de notre incapacité à nous unir.
Ne craignez-vous pas de heurter vos cadres locaux, plutôt favorables à Martine Aubry ?
Chacun de mes amis fera son choix en conscience, et je le respecterai. Je n’ai pas d’argument qui me permette de penser que Martine serait plus à gauche que François, ou l’inverse d’ailleurs! Leur choix doit être libre. La décision leur appartient, tout comme la mienne.
M. Hollande et Mme Aubry se seraient donc subitement convertis à vos thèses ?
Non, et je ne le leur demandais pas. Mais tous deux ont réalisé une forme de dépassement d’eux-mêmes. Ils ont avancé vers la mise sous contrôle des banques et la lutte contre la concurrence déloyale mondiale. Tous deux ont repris des morceaux de VIe République, même en pièces détachées… Mon travail, dans cet entre-deux-tours, aura été celui d’un éclaireur. Certains ont dit que j’aurais été arrogant. C’est se méprendre. J’ai perdu cette élection, je suis arrivé troisième. Mais ma manière d’interpeller les autres candidats était une façon pour moi de marquer une fidélité à ces gens qui attendent que la gauche soit différente de celle que nous avons connue dans le passé.
Quelles garanties avez-vous obtenues de M. Hollande concernant vos propositions ?
Les garanties sont les engagements que Martine et François ont pris devant les Français et qu’ils ont rendus publics dans leur lettre.
Avez-vous évoqué avec M.Hollande la question des postes que vous et vos proches occuperiez dans son équipe de campagne si d’aventure il était désigné ?
Non. Je ne suis candidat à aucune fonction dans la campagne, car j’ai déclaré depuis le début de cette primaire que je serai au service du vainqueur, quel qu’il soit.
Votre contentieux avec Martine Aubry sur le cas de Jean-Noël Guérini, ex-patron de la fédération PS des Bouches-du-Rhône, a-t-il joué dans votre décision ?
Non. Il est vrai que j’avais été mis en accusation au bureau national pour avoir dit, à juste titre, ce qu’il fallait penser des pratiques du système Guérini. Mais je m’en suis expliqué jeudi avec Martine. J’ai écarté toute considération personnelle. On ne fonde pas des choix pour la France sur des déceptions intimes.
Comment comptez-vous capitaliser sur ces 17 % recueillis au premier tour ?
Mon combat pour cette “Nouvelle France” va continuer. Mes idées sont désormais à l’ordre du jour du débat politique. Dès lundi 17 octobre, quel que soit le résultat, je serai au service du vainqueur et entamerai une tournée européenne pour défendre les propositions et solutions que j’ai portées dans le débat de la primaire. Quel bilan tirez-vous d’ores et déjà de cette primaire ? –Fin de citation
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